La Grande Mosquée de Paris porte plainte contre Michel Houellebecq !
29 décembre 2022 à 16h28 par La rédaction
Après les déclarations de Michel Houellebecq sur les musulmans lors de son interview accordée à la revue Front Populaire, la Grande Mosquée de Paris porte plainte jugeant ses propos de "graves et incitant à la haine".
C’est une récente interview qui a mis l’huile sur le feu. La Grande Mosquée de Paris a annoncé mercredi 28 décembre, par le biais de son recteur Chems-eddine Hafiz, avoir déposé une plainte contre l’écrivain Michel Houellebecq devant le procureur de la République de Paris pour provocation à la haine contre les musulmans.
Des mots qui ne passent pas !
Dans une interview accordée au magazine Front populaire, Michel Houellebecq, lancé par le philosophe Michel Onfray, a été accusé par la mosquée de Paris de « provocation à la haine», par des propos « d'une brutalité sidérante ».
Dans une conversation inédite de 45 pages partagée avec Michel Onfray début décembre, le philosophe et écrivain, convaincu du déclin de l'Occident, évoque en profondeur les dangers qui guettent la civilisation européenne. Parmi elles, la religion musulmane est largement citée par l'écrivain âgé de 66 ans.
La Grand Mosquée de Paris dénonce !
La Mosquée de Paris, par le biais de son recteur, a dénoncé plusieurs extraits de l’interview : « Des gens s'arment. Ils se procurent des fusils, prennent des cours dans les stands de tirs. Et ce ne sont pas des têtes brûlées », expliquait ainsi Michel Houellebecq. Il a ajouté : « Quand les territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l'envers ».
L’institution religieuse parisienne s’est offusquée des « phrases lapidaires de Michel Houellebcq » et a estimé qu'elles « sont inacceptables et d’une brutalité sidérante » avant d’ajouter qu’« elles ne visent pas à éclairer un quelconque débat public mais à attiser les discours discriminatoires, et les actes ».
Rappelons que Michel Houellebecq a déjà suscité la polémique en 2015 avec son livre « Soumission », dans lequel il imagine une France dirigée par le chef d’un parti musulman. Après les attentats de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, l'auteur a interrompu la promotion de son ouvrage. En revanche, il a précisé que son livre « n’est pas islamophobe et qu’on a parfaitement le droit d’écrire un livre islamophobe ».