Variole du singe : l’OMS déclenche l’alerte maximale !
L'OMS déclenche l'alerte maximale face à une souche plus létale du virus de la variole du singe, tandis que la France se prépare à une possible arrivée de cas.
Publié : 19 août 2024 à 14h53 par La rédaction
Une nouvelle souche plus dangereuse de la variole du singe, désormais appelée Mpox, suscite une inquiétude croissante en Europe. Le 15 août, un premier cas lié à cette souche, plus précisément la Clade Ib, a été confirmé en Suède.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a rapidement activé un plus haut niveau d'alerte, avertissant du risque de contagion sur le continent. « Il est probable que d'autres cas importés de Clade I soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines », a prévenu l'OMS.
Une propagation alarmante en Afrique
Depuis le début de l'année 2024, la Clade Ib de Mpox a déjà infecté plus de 15 600 personnes en République Démocratique du Congo (RDC), entraînant 537 décès. Le virus s'est également propagé au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda.
Les autorités sanitaires mondiales sont en alerte maximale. La gravité de cette souche, plus létale que les précédentes, inquiète particulièrement les spécialistes.
La France en vigilance maximale
En France, bien qu'aucun cas lié à cette nouvelle souche n'ait encore été détecté, les autorités prennent la menace très au sérieux.
Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a appelé les autorités sanitaires à rester en « état de vigilance maximale » face à ce qu'il qualifie de « menace sérieuse ». Un « point de situation » a été tenu avec la ministre démissionnaire de la Santé, Catherine Vautrin, et le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.
Transmission et risques accrus
La variole du singe, ou Mpox, est une zoonose, c'est-à-dire une maladie qui se transmet de l'animal à l'homme. Mais le virus se transmet aussi entre humains, notamment par contact direct et étroit avec une personne infectée.
Les lésions cutanées, les muqueuses, et les gouttelettes respiratoires sont autant de vecteurs de contamination. Le virus est particulièrement dangereux pour les jeunes, avec un taux de mortalité de 8,6 % chez les nourrissons et de 7,4 % chez les enfants âgés de 1 à 4 ans, contre 2,4 % chez les adultes.
La réponse mondiale : vaccins et stratégies
Contrairement à l'apparition du Covid-19 en 2020, des vaccins existent déjà pour lutter contre le Mpox. Le vaccin « Jynneos » aux États-Unis, connu sous le nom d' « Imvanex » en Europe, a été approuvé en 2019 et largement utilisé lors de la crise de 2022.
Bavarian Nordic, la biotech danoise derrière ce vaccin, a annoncé son intention d'augmenter sa production, promettant de livrer 10 millions de doses supplémentaires d'ici la fin de l'année prochaine. L'OMS espère que d'autres laboratoires développeront rapidement des alternatives.
Vers une coopération internationale accrue
« La pénurie de tests, de traitements et de vaccins exige une réponse mondiale coordonnée, y compris un accès accru aux stocks de vaccins en Afrique », insiste Bronwyn Nichol, responsable de la santé publique à la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge (FICR).
La situation en Afrique, où les enfants sont les plus touchés, montre l'urgence d'une coopération internationale. « Il est possible de combattre cette épidémie, mais cela nécessite une coopération internationale rapide », ajoute Brian Ferguson, professeur d'immunologie à Cambridge.
Une question de temps pour la France ?
Avec la propagation rapide de cette nouvelle souche plus létale du virus, dite Clade Ib, l'OMS anticipe une augmentation des cas en Europe dans les jours et semaines à venir. « Il y a de fortes chances que des cas sporadiques apparaissent, et sans doute prochainement » en France, a estimé Frédéric Valletoux. Le système de santé français est désormais en état d'alerte.