Visite d’État d’Abdelmadjid Tebboune en France : un point de blocage symbolique !

Dans une interview accordée à Khadidja Bengana d'Al Jazeera, dont des extraits ont été diffusés sur Atheer, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères algérien, a réaffirmé que « la visite fait toujours l’objet de préparatifs », confirmant ainsi les dires du chef d’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune en août dernier.

Un point de blocage symbolique

Un des principaux points de discorde concerne le refus de la France de restituer le burnous et l’épée de l’Émir Abdelkader, un objet de valeur historique pour l'Algérie. Ahmed Attaf révèle que cette demande algérienne, symboliquement forte, est bloquée par l'obligation d'une législation spécifique en France.

« Dans le programme, le président de la République devait se rendre au Château d’Amboise où était emprisonné l’Émir Abdelkader. Pour la symbolique, on a demandé la restitution de l’épée et du burnous de l’Émir, mais les autorités françaises ont refusé arguant la nécessité d’une Loi », déclare Ahmed Attaf.

La sensibilité des relations franco-algériennes

Ce refus illustre la complexité et la sensibilité des relations entre la France et l’Algérie, pays liés par un passé colonial douloureux. Ahmed Attaf souligne que « c’est très symbolique et l’Émir est notre patrimoine quand même ».

Ce différend sur la restitution d'objets historiques est représentatif des tensions qui persistent entre les deux nations. Le ministre n'a pas détaillé les autres sujets de divergence qui pourraient affecter la visite.