L’Algérie rejoint la Nouvelle Banque de Développement des BRICS !
3 septembre 2024 à 13h43 par La rédaction
L’Algérie rejoint la Banque des BRICS et signe une avancée stratégique face aux défis et des opportunités économiques.
Crédit : Nouvelle Banque de Développement
L'Algérie vient de franchir une étape importante dans sa stratégie économique internationale en rejoignant officiellement la Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS. Cette annonce, faite par Dilma Rousseff, présidente de la NBD, marque un moment clé pour le pays.
Une porte ouverte vers de nouvelles perspectives économiques
Créée en 2015 par les membres fondateurs du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la NBD se veut une alternative aux institutions financières occidentales telles que le FMI et la Banque mondiale. Elle est destinée à financer des projets d'infrastructure et de développement dans les pays émergents et en développement.
Pour l’Algérie, l’adhésion à cette banque pourrait se traduire par des financements avantageux pour des projets structurants. Selon le ministère des Finances, Alger pourrait obtenir un premier prêt de 1,2 milliard de dollars, destiné à moderniser ses infrastructures portuaires et ferroviaires, des secteurs jugés essentiels pour améliorer la compétitivité du pays sur les marchés internationaux.
Renforcement des relations économiques avec les BRICS
L’intégration à la NBD représente aussi une opportunité pour l’Algérie de consolider ses liens économiques avec les membres des BRICS, notamment la Chine et l’Inde, qui sont déjà des partenaires commerciaux de premier plan.
En 2023, les échanges entre l’Algérie et les pays du bloc représentaient 26% du commerce extérieur algérien, pour un volume total de 18,4 milliards de dollars. Cette adhésion pourrait ainsi stimuler les exportations algériennes et encourager les co-investissements, ouvrant de nouvelles perspectives pour les entreprises locales.
Des défis institutionnels et économiques à surmonter
Cependant, cette adhésion ne se fait pas sans défis. L'Algérie doit maintenant renforcer ses capacités institutionnelles et améliorer son climat des affaires pour tirer pleinement profit des avantages offerts par la NBD. La concurrence pour les financements au sein de la Banque est intense, avec de nombreux autres pays membres ayant des projets ambitieux à financer.
Pour maximiser les retombées économiques de cette adhésion, le gouvernement algérien a déjà annoncé la création d’un comité spécial chargé de coordonner les projets de financement avec la Banque des BRICS.