[Cinéma] Soufiane Guerrab au plus haut dans « De bas étage » !

Le résumé

Mehdi, la trentaine, est un perceur de coffres de petite envergure. Avec ses complices, il tente de s’en sortir mais leurs cambriolages en zone industrielle ne payent plus comme avant et les quelques alternatives professionnelles qui s’offrent à lui ne le séduisent pas. En pleine remise en question, il tente de reconquérir Sarah, mère de son fils d’un an qu’il adore.

La bande annonce

L’avis de Christophe

Ça ne m’arrive pas souvent d’avoir du mal à avoir de la sympathie pour le héros d’un film.

Cette fois, c’est le cas, ce Mehdi, je le trouve pas sympa. Il abuse avec sa copine, il abuse avec ses potes, il abuse avec sa mère, il veut de l’argent mais il ne veut pas travailler…

Alors ce n’est pas un monstre non plus, on voit qu’il adore son fils, il respecte les aînés, et on sent surtout qu’il est dépassé par toutes ces situations avec lesquelles il se débat. Mais on a envie qu’il s’en sorte, dans un sens qu’il rentre le rang, alors que lui il s’entête dans cette voie sans issue... C’est contradictoire mais peut-être la force du film : faire rester ce personnage fidèle à lui-même, à ses convictions. Finalement, le but ce n’est pas que je le trouve sympa !

Cela montre en tout cas la qualité du jeu de Soufiane Guerrab, que l’on avait vu dans « Patients » et « La vie scolaire » (de Grand Corps Malade et Mehdi Idir), et aussi en ce moment dans la série « Lupin » (avec Omar Sy, où il joue l'inspecteur de police qui connait tous les livres d'Arsène Lupin).

On note aussi la bonne prestation de Souheila Yacoub que l’on verra avec plaisir de plus en plus au cinéma dans les prochains mois : le film « Entre les vagues » où elle joue était sélectionné à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs et on la retrouvera aussi cette année dans le prochain film de Cédric Klapisch. 

On a hâte aussi de voir le prochain film de Yassine Qnia, le réalisateur de « De bas étage », qui réussit parfaitement son premier long métrage tourné dans sa ville d’Aubervilliers, cette ville où il a découvert le cinéma en participant à un atelier cinéma de l’Office Municipal de la Jeunesse d’Aubervilliers. Il a alors réalisé 3 courts métrages qui seront sélectionnés dans des festivals internationaux avant de recevoir en 2019 une bourse de la Fondation Gan pour le cinéma, grâce à laquelle il a pu réaliser « De bas étage ». Lui, qui continue en parallèle de ses films son métier de géomètre topographe, s’est inspiré de situations vécues, par lui ou ses amis, pour écrire le scénario de son film. Ça ancre le film dans le réel, et ça se voit à l’écran !

De bas étage, à voir dès aujourd’hui au cinéma...parce que le cinéma, c’est mieux au cinéma !