Bonneuil-sur-Marne : des colleurs d’affiches du RN agressent deux mères de famille !

5 juillet 2024 à 12h41 par La rédaction

Des colleurs d'affiches du RN ont agressé, verbalement et physiquement, des mères de famille à Bonneuil-sur-Marne ; une plainte déposée.

Crédit : Ville de Bonneuil-sur-Marne

Les faits se sont déroulés, ce jeudi 4 juillet, peu avant 17 heures, en pleine sortie d'école, à Bonneuil-sur-Marne. Cinq individus, identifiés comme des colleurs d'affiches du Rassemblement National (RN), ont bousculé des enfants jouant sur le parvis, puis ont agressé verbalement deux mères de famille. Ces incidents ont été rapportés dans un communiqué par Denis Öztorun, maire de la commune.


Le courage maternel s’oppose à des militants de l’extrême droite 


Après avoir terminé leur collage, les individus sont partis précipitamment, bousculant des enfants sans s'excuser. « Ils ont molesté et agressé verbalement deux mamans présentes qui réagissaient », précise Denis Öztorun.


Choquées et en colère, les deux mères ont décollé l'affiche. Les colleurs d'affiches, partis en voiture, ont fait demi-tour et trois d'entre eux sont revenus, l'un était équipé d'une matraque télescopique, les deux autres filmaient la scène.


« Devant les enfants en pleurs, ils se sont adressés aux mamans : 'on va faire du nettoyage... de toute manière, tout ça c'est fini, c'est le FN qui passe' », rapporte le maire.


Intimidation et menaces


Anne-Gaëlle Sabourin, candidate RN de la première circonscription du Val-de-Marne, aurait été présente sur les lieux, et aurait menacé les mamans d'une amende pour avoir décollé l'affiche. L'intimidation a continué avec un nouveau passage en voiture, les individus étant cette fois-ci cagoulés.


« Les deux mères de famille courageuses porteront plainte ce vendredi 5 juillet », indique Denis Öztorun dans son communiqué. « Voilà le vrai visage de l'extrême droite, voilà la haine et la peur qu'ils veulent instaurer dans le pays », écrit Denis Öztorun. 


Les agressions verbales et physiques deviennent récurrentes 


Depuis le début de la campagne de l'entre-deux-tours des élections législatives, plusieurs agressions impliquant des candidats ou des militants ont été recensées dans tout le pays.


La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, candidate dans les Hauts-de-Seine, a été victime mercredi 3 juillet d'une agression lors d'une opération de collage d'affiches.


En Savoie, Marie Dauchy, candidate du RN, a porté plainte après avoir été prise à partie par un commerçant. En Isère, l'ancien ministre, Olivier Véran, a dénoncé l'agression d'un élu local collant des affiches pour sa campagne.


Gérald Darmanin dénonce les agressions en campagne


Le ministre de l'Intérieur a annoncé que 51 agressions physiques « parfois extrêmement graves » contre des candidats, suppléants ou militants ont été recensées durant cette campagne législative ; trente interpellations ont déjà eu lieu. Le locataire de la Place Beauvau a expliqué que le profil des agresseurs est « très varié ».