Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira : une ouverture en grande pompe !

Le Maroc est aux couleurs du Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Les ruelles d’Essaouira résonnent des sons des guembris et des percussions alors que la 25e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde a officiellement démarré ce jeudi 27 juin.

Cet événement emblématique attire chaque année des milliers de passionnés de musique et de culture du monde entier, transformant la ville du vent en un carrefour musical vibrant et de réunion pour les amoureux de la musique.

Une ouverture haute en couleurs

La traditionnelle parade d'ouverture a marqué le coup d'envoi du festival. Une vingtaine de troupes gnaouas a animé les rues de l’ancienne médina, accompagnés de personnalités telles que le Conseiller du Roi, André Azoulay, le ministre de la Culture et de la Jeunesse, Mehdi Bensaid, et la co-fondatrice du festival, Neila Tazi. « Nous célébrons aujourd’hui le lancement de la vingt-cinquième édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira », a déclaré Neila Tazi.

Des artistes de renom au programme

Cette année, le festival accueillera plus de 400 artistes et proposera 53 concerts, dont six fusions inédites. Parmi les têtes d’affiche, le bassiste sénégalais Alune Wade, le trompettiste américain Randy Brecker, la chanteuse espagnole Buika, ou encore le rappeur engagé palestinien Saint Levant, promettent des performances mémorables.

Les maîtres gnaoua, ou « maalems », comme Maâlem Hassan Boussou et Maâlem Moulay El Tayeb Dehbi, seront également présents pour partager leur savoir-faire et leur passion pour cette musique ancestrale.

Un festival en évolution

Depuis sa création en 1998, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde a su évoluer et se réinventer tout en restant fidèle à ses racines. Cette 25e édition marque le début d’un nouveau chapitre avec des projets ambitieux, notamment un programme de formation en partenariat avec le Berklee College of Music de Boston et la création d’une chaire dédiée à la culture gnaoua. « Le festival a réussi à mettre en lumière l’art et la culture gnaoua », a déclaré Neila Tazi, rappelant que cet art a été inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

Réflexion et dialogue

En parallèle des concerts, le festival propose la 11e édition du Forum des droits humains. Cette année, le forum abordera les relations entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, mettant en lumière l’histoire commune et les enjeux futurs de ces pays.

« Le festival est une plateforme de dialogue interculturel », a souligné le ministre Mehdi Bensaid, rappelant l’importance de l’investissement dans la culture comme levier de développement et de paix.