Guerre d’Algérie : la France assouplit l’accès aux archives !
28 août 2023 à 14h27 par La rédaction
Dans un geste décisif, inscrit dans le cadre de la politique d’apaisement par le Président français Emmanuel Macron, une mesure significative vient nourrir les annonces prononcées en mars 2021.
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Cette initiative s'aligne sur l'engagement d'une accessibilité aux archives relatives à la guerre d'Algérie. C'est en ce dimanche 27 août que s'est matérialisé cet engagement avec la parution d'un arrêté au Journal officiel, marquant ainsi l'autorisation formelle de consulter les dossiers impliquant des individus mineurs.
Nouvelle étape dans l'accès aux archives de la guerre d'Algérie
Cette étape importante, sollicitée par les historiens et les familles, ouvre un nouveau chapitre dans le processus de réconciliation et d’éclairage du passé.
Une étape fondamentale a été franchie en décembre 2021, lorsque la France a fixé un délai de 15 ans pour ouvrir les archives judiciaires liées à la guerre d'Algérie, entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1966.
Néanmoins, il reste un obstacle de taille : l'exclusion des dossiers concernant les mineurs, ces individus de moins de 21 ans, conformément à la législation en vigueur à l'époque. Ces dossiers demeuraient soumis à une période de classification de 100 ans, une situation jugée préjudiciable par plusieurs observateurs.
Les archives s'ouvrent, mais certaines zones resteront voilées
Néanmoins, un obstacle majeur persistait : le décret, émanant de la publication du dimanche 25 août 2023, élimine désormais cette barrière qui restreignait la consultation des dossiers incluant des mineurs
Cependant, des restrictions demeurent pour certains dossiers demeurant classifiés. En effet, les documents dont la communication pourrait « empiéter sur l'intimité de la vie sexuelle des individus » ou mettre en péril « la sécurité de personnes spécifiquement nommées ou facilement identifiables, et impliquées dans des activités de renseignement », continueront d'échapper à l'ouverture au public.
Cet aspect, soulevé par l’historien Marc André, n'évite pas d'entraîner la clôture de plusieurs autres dossiers, laissant une part de l'histoire toujours dans l’ombre.