L’âge requis pour passer le permis de conduire en France réduit à 17 ans !
29 décembre 2023 à 16h59 par La rédaction
Une transformation importante vient de faire son entrée dans le secteur automobile français. Dès le 1er janvier 2024, un changement significatif se profile pour les jeunes conducteurs : l'âge requis pour passer le permis de conduire et pour conduire de manière autonome est maintenant réduit à 17 ans.
Crédit : NadinLisa - Pixabay
Cette réforme, longtemps en discussion au sein du gouvernement, sera réalité à partir du 1er janvier. Les jeunes français, dès l’âge de 17 ans, pourront se voir délivrer le précieux sésame rose » leurs permettant de prendre la route en solo.
Auparavant, l'accès au permis de conduire à cet âge était réservé aux candidats de la conduite accompagnée, avec l'obligation d'attendre 18 ans pour une conduite indépendante.
Bruno Garancher critique cette nouvelle mesure
Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité dans le milieu des auto-écoles. Bruno Garancher, président de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite, a exprimé chez nos confrères de Sud-Ouest son scepticisme concernant cette nouvelle mesure inscrite au Journal Officiel le mercredi 17 décembre : « Soyons clairs, c'est une demande qui vient de nulle part ».
Il souligne les préoccupations liées à la maturité cognitive des jeunes de 17 ans, une période où le cerveau n'est pas encore entièrement développé pour prendre certaines décisions cruciales, notamment en matière de conduite.
Les associations de sécurité routière sceptique
Cette réforme intervient dans un contexte où 17% des personnes qui décèdent dans des accidents sont âgés de moins de 25 ans. Face à cette situation et à cette nouvelle mesure, les associations de sécurité routière tirent la sonnette d’alarme.
Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière, a affirmé chez nos confrères d’Ouest France : « On est à l'inverse de ce qu'il faut faire pour diminuer de moitié le nombre de morts sur la route en 2030 ».
Une question se pose alors : cette mesure va-t-elle contribuer à l'autonomie des jeunes ou augmenter les risques sur les routes ?