Le Conseil constitutionnel au cœur de la controverse sur la nouvelle loi immigration !
9 janvier 2024 à 14h37 par La rédaction
Le Conseil constitutionnel, sous la présidence de Laurent Fabius, se prépare à rendre un verdict crucial le 25 janvier sur la nouvelle loi sur l'immigration, adoptée en décembre dernier.
Crédit : Facebook Conseil constitutionnel
Cette loi, qui a suscité de vives controverses, pourrait voir certaines de ses dispositions annulées. Lors de son discours de vœux à l'Élysée, Laurent Fabius a souligné le rôle du Conseil en rappelant qu’il n'est pas « une chambre d’appel des choix du Parlement, mais le juge de la constitutionnalité des lois ».
Des mesures de la loi jugées inconstitutionnelles
La loi, durcie par le Sénat et une commission mixte paritaire, est au cœur des débats. Elle comprend des mesures radicales, dont certaines ont été jugées « contraires à la Constitution » par le ministre de l'Intérieur lui-même, lors de sa présentation au Parlement.
86 articles de loi sous l'examen du conseil constitutionnel
Le président Emmanuel Macron a joué un rôle clé en saisissant le Conseil constitutionnel. Dans une lettre adressée le 21 décembre, il exprime ses réserves. Il rappelle l’ajout de 60 articles aux 26 initiaux et souligne l’importance de vérifier « les droits et les libertés que la Constitution garantit ».
Outre le président, d'autres voix se sont élevées contre la loi. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et plus de 60 députés de gauche, dont les leaders insoumis, écologistes, socialistes et communistes, ont également saisi le Conseil.
Le Conseil constitutionnel à la croisée des chemins
Les enjeux sont de taille. Parmi les dispositions controversées, on note les quotas pluriannuels d’immigration, un nouveau délit de séjour irrégulier et des changements dans l'attribution des prestations sociales basés sur le statut professionnel et la durée de présence en France.
La décision du 25 janvier est donc attendue avec impatience. Elle pourrait non seulement redéfinir la politique d'immigration de la France, mais aussi témoigner du rôle crucial du Conseil constitutionnel en tant que gardien des droits et des libertés fondamentales dans le pays.