Législatives 2024 : la bataille entre 3 forces majeures !

13 juin 2024 à 16h30 par La rédaction

Quelques jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, le paysage politique français se redessine avec trois forces majeurs en ordre de bataille pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet.

Crédit : Assemblée nationale - Facebook

La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, annoncée dimanche à la surprise générale, a provoqué une recomposition brutale du paysage politique français.


Trois blocs distincts s’affrontent désormais : un bloc de gauche uni face à l’extrême droite, un bloc macroniste  qui tente de rebondir, et enfin, un bloc d’extrême droite qui se voit déjà à Matignon.


La gauche unie en nouvelle Nupes


Emmanuel Macron misait sur l’incapacité de la gauche à s’unir après l’éclatement de la Nupes, mais il s’est trompé. Sous l’impulsion de François Ruffin, la gauche a rapidement scellé un nouveau Front populaire.


Ce front vise à empêcher l’extrême droite de parvenir au pouvoir. Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie, a apporté son soutien à cette initiative : « Face au péril de l’extrême-droite, Macron met la France en danger. Je dis oui au Front populaire ».


Une gauche bien organisée et unie ? Paul Vannier, député de La France insoumise, a annoncé qu'un « accord » avait été trouvé sur la répartition des circonscriptions pour les élections législatives anticipées au sein du nouveau « Front populaire » de gauche. 


Selon lui, les circonscriptions ont été réparties de la manière suivante : 230 pour les Insoumis, 170 pour les Socialistes, 92 pour les Écologistes, et 50 pour les communistes. Des cadres socialistes et communistes précisent que de petits ajustements pourraient encore avoir lieu.


Séisme chez les Républicains


L’annonce par Eric Ciotti d’une alliance avec le RN a provoqué un véritable séisme au sein des Républicains. « Je suis président du parti », a-t-il déclaré, contestant la décision du bureau politique LR de l’exclure du mouvement.


Cette décision a divisé le parti en trois factions : les identitaires proches de l’extrême droite, les proches du camp présidentiel et un groupe cherchant encore à incarner un gaullisme social indépendant.


« Nous avons très largement recueilli plus du quart des signatures des conseillers nationaux LR », a assuré le parti, démontrant le rejet de l’accord avec le RN par une majorité des militants.


Une tripartition confirmée


Le paysage politique français se structure désormais autour de trois blocs : le Front populaire de gauche (environ 30 % des voix), le bloc macroniste (à 15 %), et le bloc d’extrême droite (proche de 40 %).


L’enjeu pour chaque bloc sera de qualifier ses candidats au second tour en franchissant la barre des 12,5 % des inscrits au premier tour, afin de dominer les deux autres blocs.


Une Assemblée sans majorité ?


Rien ne garantit qu’après les législatives, la tripartition ne se transforme en bipartition. La future Assemblée nationale pourrait bien n’avoir aucune majorité claire.


La formation de coalitions, courante chez nos voisins européens mais rare en France, pourrait alors devenir une nécessité.