Emmanuel Macron en visite d'État au Maroc du 28 au 30 octobre !

Emmanuel Macron en visite d'État au Maroc du 28 au 30 octobre pour relancer les relations bilatérales entre Paris et Rabat.

Publié : 23 octobre 2024 à 15h04 par La rédaction

Emmanuel Macron (France) - Mohammed VI (Maroc)
Crédit : Hespress

Le chef d’Etat s’apprête à effectuer une visite d’État au Maroc du 28 au 30 octobre, marquant une étape clé dans le réchauffement des relations franco-marocaines après une période de trois années de tensions.

Annoncée par le cabinet royal marocain, cette visite, qui répond à une invitation du roi Mohammed VI formulée fin septembre, vise à renforcer un partenariat « enraciné et solide » entre les deux nations, selon les termes du communiqué officiel.

Un retour attendu après une période de crise

Ce déplacement au Maroc sera le premier d'Emmanuel Macron depuis novembre 2018, un retour longtemps retardé depuis 2022. Ce voyage intervient alors que la France a amorcé, le 30 juillet dernier, un soutien explicite au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental, qualifié de « seule base » possible pour mettre fin à près de cinquante ans de conflit avec le Polisario. Cette position de Paris a été un geste fort pour apaiser les relations avec Rabat.

Les tensions entre les deux pays avaient atteint leur apogée à l'automne 2021, avec la réduction drastique des visas délivrés par la France aux ressortissants marocains, une mesure perçue comme une sanction par Rabat.

Si ces restrictions ont finalement été levées en décembre 2022, les relations bilatérales restaient marquées par la méfiance. La visite d’Emmanuel Macron s’inscrit donc dans une volonté de « tourner la page » de cette période difficile et de rétablir un dialogue plus fluide.

Un programme dense pour renforcer le partenariat

Le programme de cette visite d’État s’annonce riche et symbolique. Emmanuel Macron rencontrera le roi Mohammed VI et un dîner officiel sera organisé en son honneur. Le président de la République prononcera également, le 29 octobre, un discours devant les deux Chambres du Parlement marocain, un exercice réservé aux chefs d'État français lors des périodes de forte coopération ; avant lui, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient également eu cet honneur.

Ce discours sera l’occasion pour le chef d’Etat de réaffirmer les engagements de Paris envers Rabat. L’accent sera mis sur la coopération économique et les projets conjoints à venir.

Une coopération économique renforcée et des projets ambitieux

Au-delà des aspects symboliques, la visite sera l’occasion de consolider des partenariats économiques concrets. Emmanuel Macron devrait rencontrer les acteurs économiques français présents au Maroc pour renforcer les liens commerciaux entre les deux pays.

Plusieurs accords de coopération seront signés, notamment dans le secteur des infrastructures ferroviaires, avec la participation de l'Agence française de développement (AFD). Le Maroc, qui souhaite développer son réseau de trains à grande vitesse Al Boraq, notamment vers des villes comme Fès, Tétouan et Agadir, voit en cette coopération un levier essentiel pour son développement.

Le voyage pourrait également être l’occasion de conclure des accords inédits pour le développement des provinces du Sud du Royaume.

Vers une nouvelle ère dans les relations franco-marocaines

La visite d’Emmanuel Macron et de son épouse Brigitte Macron au Maroc intervient à un moment crucial pour les relations bilatérales. Après une période de distance diplomatique marquée par des désaccords et des gestes de défiance, le déplacement du chef de l'État français entend rétablir la confiance avec le Royaume chérifien.

Le contexte de réchauffement entre les deux pays pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de coopération, portée par des engagements mutuels dans des domaines variés, allant des questions stratégiques aux partenariats économiques.

Emmanuel Macron, en renouant le dialogue avec le roi Mohammed VI, souhaite afficher une volonté de stabilité et de partenariat, tout en espérant clore un chapitre de tensions diplomatiques pour en ouvrir un autre, plus harmonieux.