Miss France 2025 : Sabah Aib, Miss Nord-Pas-de-Calais, victime d’attaques racistes !
24 octobre 2024 à 12h01 par La rédaction
Sabah Aib, Miss Nord-Pas-de-Calais, est victime d’une vague de racisme sur les réseaux sociaux après son élection.
Crédit : Miss France - Facebook
À peine couronnée Miss Nord-Pas-de-Calais, Sabah Aib, 18 ans, subit un déferlement de messages haineux sur les réseaux sociaux en raison de ses origines algériennes et marocaines.
Cette étudiante en droit, née en France, déplore cette vague de racisme, qu'elle qualifie de « reflet d'ignorance et de jalousie ». Malgré les attaques, elle reste fière de représenter sa région et de porter son titre, tout en réaffirmant l’importance de la diversité au sein de la société française.
Un message de tolérance face à la haine
Sur Instagram, Sabah Aib a tenu à répondre aux critiques en défendant son identité. « La France est un pays multiculturel et avoir un nom qui vient d’ailleurs ne change en rien le fait que je sois française », a-t-elle rappelé, tout en soulignant que ses origines « font partie de [son] histoire, mais ne définissent pas qui [elle] est ».
La Valenciennoise, dont le père est d’origine algérienne et la mère d’origine marocaine, souhaite ainsi réaffirmer que sa nationalité française n’est en rien incompatible avec ses racines, et que le multiculturalisme est une richesse à préserver.
Sabah Aib se dit déterminée à continuer à promouvoir des valeurs de tolérance et d'égalité, malgré la violence des commentaires qu'elle reçoit. « La haine n’a pas sa place dans notre société », a-t-elle déclaré, affirmant vouloir utiliser son titre pour véhiculer un message d'ouverture et de respect.
Une élection porteuse d'espoir pour beaucoup
Malgré les attaques, l'élection de Sabah Aib suscite aussi un grand espoir chez ceux qui voient en elle un symbole de diversité.
Anne-Sophie Sevrette, déléguée régionale Miss France pour le Nord-Pas-de-Calais, estime que son élection pourrait marquer un tournant. « Si les Français s'ouvrent, Sabah pourrait être la première Miss France avec des origines maghrébines. Ça n’est jamais arrivé, ça ouvrirait enfin les esprits. Le message serait fort », a-t-elle déclaré à La Voix du Nord.
Une triste répétition de l’histoire
Sabah Aib n'est malheureusement pas la première candidate à être la cible de commentaires racistes lors du concours Miss France. En 2020, April Benayoum, alors Miss Provence, avait elle aussi été confrontée à une vague de messages antisémites après avoir révélé les origines israéliennes et italiennes de son père. Cette affaire avait été portée devant la justice, aboutissant à la condamnation de sept personnes pour propos haineux.
Ces incidents soulignent les défis persistants autour de l'acceptation de la diversité en France. Si certains voient dans la candidature de Sabah Aib une opportunité de faire évoluer les mentalités, d'autres continuent de s'accrocher à des préjugés et à la xénophobie.
Un parcours sous le signe de la résilience
Face à l'adversité, Sabah Aib reste déterminée à représenter sa région avec fierté. Elle souhaite que son parcours serve de modèle pour d'autres jeunes confrontés aux mêmes préjugés. Sa candidature à l’élection de Miss France, au-delà de sa dimension personnelle, est une occasion de montrer que la diversité et l’ouverture d’esprit font partie intégrante de l'identité française.
En rappelant que « mon nom fait partie de mon identité, mais il n’a rien à voir avec ma nationalité », Sabah Aib envoie un message fort. Elle incarne une jeunesse française attachée à ses racines, mais pleinement ancrée dans les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité.