Nouvelle vague de tags racistes à la mosquée de Pessac !
28 mai 2024 à 15h21 par La rédaction
La mosquée de Pessac est de nouveau touchée par une nouvelle vague de tags racistes.
Crédit : Sefen Guez Guez - X
La mosquée de Pessac, située près de Bordeaux en Gironde, a été une nouvelle fois la cible de tags racistes et islamophobes dans la nuit de samedi à dimanche.
Des inscriptions telles que « Soyez racistes, votez blanc » et « Imams étrangers hors de France » ont été découvertes sur les murs de l'édifice religieux, signées par le groupuscule d'extrême droite Action directe identitaire. Ce groupe est déjà accusé de dégradations similaires sur des permanences parlementaires et des locaux associatifs à Bordeaux et en Gironde.
Cette nuit la mosquée de Pessac a été victime d’une septième profanation par des militants racistes: voilà où mène la politique de l’état. https://t.co/kSRhgNMK78 pic.twitter.com/LuauN6f4yq
— Sefen Guez Guez (@Me_GuezGuez) May 26, 2024
Une situation de plus en plus inquiétante
Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée, a annoncé son intention de déposer plainte. « C'est la septième fois qu'on retrouve des tags comme ça depuis les attentats en 2015, et la cinquième fois en trois ans », a-t-il déploré. « En novembre, j'avais fait une vidéo pour alerter les gens. Et là, ça recommence, la même écriture, la même façon de faire. On a vraiment peur qu'un jour ces menaces aboutissent à un passage à l'acte ».
Contexte tendue pour l'imam
L'imam de la mosquée, d'origine nigérienne, est actuellement visé par une procédure d'expulsion initiée par la préfecture de Gironde. Selon son avocat, Maître Sefen Guez Guez, il est reproché à l'imam « son attachement à la défense de la cause palestinienne » et « sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d'origine ».
La commission d'expulsion doit se tenir ce vendredi 31 mai à 14 heures au tribunal judiciaire de Bordeaux. « Évidemment, à chaque fois que la mosquée de Pessac est mise en avant dans l’actualité avec toujours les mêmes analyses biaisées, les mêmes accusations, c’est un appel d’air, c’est limite une invitation », a commenté Abdourahmane Ridouane. « C’est ce que j’appelle nous mettre une cible dans le dos ».
Une habitude triste et répétitive
La mosquée Al-Farouq est tristement habituée à ce genre d'agressions. Depuis 2015, elle a été victime de tags racistes à sept reprises. « On a vraiment peur qu'un jour ces menaces aboutissent à un passage à l'acte », a répété le président de la mosquée.
La police s'est rendue sur place pour constater les dégradations et une plainte sera déposée.