L’Algérie convoque l’ambassadeur de France après des traitements "dégradants" infligés à des ressortissants algériens dans les aéroports parisiens !
L’Algérie convoque l’ambassadeur de France après des « provocateurs, dégradants et discriminatoires » à l’encontre de ses ressortissants dans les aéroports parisiens.
Publié : 29 janvier 2025 à 15h20 par La rédaction
![France-Algérie - Ambassade de France en Algérie](https://images.lesindesradios.fr/fit-in/1100x2000/filters:format(webp)/medias/AeWr17FGuu/image/France_Alg_ire__Ambassade_de_France_en_Alg_rie_1738160399887-format16by9.jpg)
Les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle zone de turbulences. Le Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie pour exprimer la « ferme protestation » du gouvernement algérien.
Cette réaction fait suite à des témoignages rapportant des traitements « provocateurs, dégradants et discriminatoires » infligés à des ressortissants algériens par la Police aux Frontières (PAF) dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly.
Des accusations de traitements discriminatoires
Dans un communiqué publié le mardi 28 janvier, le ministère des Affaires étrangères algérien a fait part de sa « profonde préoccupation » face aux nombreux témoignages évoquant des pratiques jugées humiliantes à l’égard des Algériens transitant par les aéroports parisiens. Après avoir vérifié la véracité de ces allégations, Alger a décidé de réagir fermement en convoquant l’ambassadeur français.
Sofiane Chaib a exprimé au diplomate français le « rejet catégorique » de toute atteinte à la dignité des citoyens algériens. Il a également dénoncé toute tentative visant à instrumentaliser ces ressortissants à des « fins de pression, de provocation ou d’intimidation » contre leur pays.
Alger exige des mesures immédiates
Le gouvernement algérien demande à la France de prendre « toutes les mesures indispensables » pour mettre un terme à ces pratiques jugées « inacceptables ». Alger exige donc des garanties pour que ce type d’incident ne se reproduise plus.
Des tensions ravivées par l'affaire de l'influenceur Doualemn
En parallèle, les tensions entre les deux pays ont été exacerbées par l’affaire de l’influenceur Doualemn. L’Algérie a refusé de réadmettre ce ressortissant expulsé par la France, une décision qui a provoqué de vives réactions dans la classe politique française.
Le président de l’Union de la droite républicaine (UDR), Éric Ciotti, a qualifié l’Algérie d’« État voyou » après cet épisode, accusant le gouvernement algérien de vouloir « humilier » la France. Il a également critiqué « l’impuissance » du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, estimant que l’exécutif français est « suspendu au bon vouloir du PS ».