Rania Toukebri, une ingénieure tunisienne au cœur de la mission lunaire Artemis II de la NASA !

Cette spécialiste en aérospatiale joue un rôle clé dans la conception du vaisseau Orion, pièce maîtresse du programme lunaire de la NASA.

Publié : 15 avril 2025 à 20h25 par La rédaction

Rania Toukebri
Crédit : Rania Toukebri - Facebook

C’est une Tunisienne qui contribue, depuis l’Allemagne, à l’un des projets spatiaux les plus ambitieux du XXIe siècle. Rania Toukebri, ingénieure en aérospatiale, participe activement à la mission Artemis II de la NASA, qui doit envoyer un équipage autour de la Lune en avril 2026. Une étape cruciale vers le retour de l’Homme sur le sol lunaire, et une nouvelle page de l’exploration scientifique à l’échelle planétaire.

Une contribution stratégique à bord d’Orion

Invitée ce lundi 14 avril sur les ondes de Mosaïque FM, Rania Toukebri a partagé les coulisses de son engagement dans cette mission. Elle est en charge de la conception du module de service du vaisseau Orion, développé par l’Agence spatiale européenne (ESA). Ce composant essentiel assure l’alimentation en énergie, l’oxygène, l’eau, le contrôle thermique ainsi que la propulsion du vaisseau. Autrement dit, il s’agit du cœur technique qui permettra aux astronautes de survivre et de manœuvrer autour de la Lune.

« Cette mission est l’une des plus complexes de ma carrière », confie-t-elle, évoquant des années de travail, de calculs minutieux et de tests rigoureux. À quelques mois du grand départ, la phase actuelle est tout aussi cruciale : les astronautes s’entraînent à bord du module pour s’habituer à ses équipements et à ses conditions de vie, en simulant les scénarios qu’ils pourraient rencontrer dans l’espace.

Une étape majeure vers le retour de l’Homme sur la Lune

Artemis II s’inscrit dans le programme lunaire lancé par la NASA pour établir une présence durable sur la Lune. Cette mission enverra pour la première fois depuis 1972 un équipage au-delà de l’orbite terrestre. Trois astronautes américains et un Canadien effectueront un vol de 20 jours, en orbite autour de notre satellite naturel, sans alunissage cette fois, mais avec l’objectif de valider tous les systèmes avant Artemis III, prévu en 2027.

Orion, le vaisseau qui les transportera, a déjà été testé sans équipage lors de la mission Artemis I en 2022. Artemis II en est la suite directe : elle permettra d’évaluer les performances du vaisseau dans des conditions réelles, notamment son système de support de vie et ses capacités de navigation.

Une fierté nationale portée par une scientifique de talent

L’engagement de Rania Toukebri dans cette aventure symbolise bien plus qu’une réussite individuelle. Il témoigne de l’excellence de l’expertise tunisienne dans les domaines scientifiques les plus avancés. Elle incarne aussi l’ambition d’une nouvelle génération d’ingénieurs à s’impliquer dans des projets à portée universelle.

Pour la jeune ingénieure, cette mission dépasse la simple prouesse technique. Elle la perçoit comme une opportunité de marquer l’histoire et de promouvoir l’image d’une Tunisie innovante, tournée vers l’avenir. « Ce projet est un honneur, mais aussi une responsabilité », affirme-t-elle, rappelant l’importance de son rôle dans la réussite globale de la mission.

Une aventure humaine et scientifique

Avec Artemis II, la NASA et ses partenaires veulent prouver que l’exploration lunaire n’est plus un rêve du passé, mais une ambition bien actuelle. Et dans cette course vers la Lune, Rania Toukebri apporte son expertise et sa passion. Une contribution discrète mais décisive, à des milliers de kilomètres de la Tunisie, mais sous le regard fier d’un pays qui voit l’une de ses filles participer à une épopée spatiale historique.

Prochaine étape : avril 2026. Une capsule, quatre astronautes… et une ingénieure tunisienne au cœur du système, à des milliers de kilomètres de Tunis, elle tracera  une trajectoire vers la Lune. Une trajectoire que suivront peut-être, demain, d’autres talents dans les étoiles.