Entre tensions et négociations, le paysage politique français prenne à se redessiner !

10 juillet 2024 à 16h29 par La rédaction

Entre tensions internes et négociations complexes, le paysage politique français a du mal à se redessiner quelques jours seulement après le second tour des législatives.

Emmanuel Macron (Européennes 2024)
Crédit : Emmanuel Macron - Facebook (capture d'écran)

Alors que le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête lors du second tour des législatives, les négociations sont en cours pour proposer un Premier ministre. Cependant, le bloc de gauche met « solennellement » en garde le président de la République, Emmanuel Macron, l'accusant de bloquer la nomination d'un chef du gouvernement issu du Nouveau Front Populaire.

La riposte des Insoumis

Adrien Quatennens, figure de La France Insoumise (LFI), a proposé une « grande marche populaire jusqu'à Matignon » en réponse à l’impasse actuelle. Pendant ce temps, quelques socialistes tendent la main à l'aile gauche de la macronie, mais Olivier Faure a refusé une coalition avec le centre, et LFI s'oppose fermement à toute négociation avec le camp présidentiel.

Discorde au sein du camp présidentiel

Les Républicains (LR) évoquent un possible « pacte législatif » avec le bloc central. Edouard Philippe, à l'aile droite du camp d’Emmanuel Macron, appelle à la création d'un bloc « de LR à Renaissance » à l'Assemblée.

Cette proposition met en lumière les divisions au sein du camp présidentiel ; d’un côté, Gérald Darmanin, Edouard Philippe et Aurore Bergé sont tentés par une alliance avec les Républicains, et de l’autre, Stéphane Séjourné, Sacha Houlié et Elisabeth Borne souhaitent créer une branche macroniste plus indépendante et de gauche.

La fracture du camp présidentielle se confirme 

Selon des informations rapportées par Le Monde, seuls 33 des 99 députés élus sous l’étiquette Renaissance avaient rejoint le groupe à l’Assemblée nationale ce mercredi 10 juillet, malgré une injonction de Sylvain Maillard, ex-président du groupe Renaissance, demandant aux députés de s’y greffer « avant mercredi ».

Plusieurs attaques virulentes de Gérald Darmanin

Gérald Darmanin a fustigé la composition du NFP sur CNews, accusant certains de ses membres de violence contre les forces de l’ordre, notamment lors des affrontements de Sainte-Soline en mars 2023. Il critique également le programme économique du NFP, le qualifiant de « délirant ». Le ministre de l'Intérieur plaide pour une alliance avec LR, affirmant qu'un Premier ministre de droite ne le gênerait pas.

Réactions et propositions diverses

Jean-Luc Mélenchon a proposé plusieurs autres figures de LFI pour le poste de Premier ministre. Clémentine Autain s'est déclarée prête à assumer cette responsabilité ; Olivier Faure, quant à lui, a insisté sur le fait que le Premier ministre doit être issu de la gauche et que le choix devrait être fait dans la semaine.

Clément Beaune, député sortant Renaissance, a appelé à une coalition allant des communistes aux LR, et Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a insisté sur le fait que la formation politique avec le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale doit former le gouvernement.

Un contexte politique tumultueux

Ian Brossat, porte-parole du PCF, a vivement critiqué les macronistes sur X, les qualifiant de « complètement ravagés » et soulignant l'hypocrisie du camp présidentiel qui a dîné avec des responsables du RN tout en rejetant des accords avec LFI ou EELV.