Forum économique des banlieues : le "Davos des banlieues" du 17 au 18 septembre !
17 septembre 2024 à 20h09 par La rédaction
Le Forum économique des banlieues réunit les grands noms de l'économie et de la politique au Palais d’Iéna pour redéfinir l'avenir des banlieues à travers le prisme du développement économique.
Pendant deux jours, du 17 au 18 septembre, le Palais d’Iéna à Paris accueille la première édition du « Davos des banlieues ». Ce sommet inédit, initié par l’entrepreneur franco-marocain Aziz Senni, ambitionne de dresser un état des lieux de la situation économique des Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et de formuler des solutions concrètes pour leur développement économique.
L’événement réunit de nombreuses personnalités du monde politique, culturel et managérial, avec pour objectif de changer le regard porté sur ces territoires.
Des personnalités de premier plan au rendez-vous
De nombreux noms ont déjà confirmé leur présence. Parmi eux, Xavier Niel, fondateur d'Iliad, Maurice Lévy, président d'honneur de Publicis, et Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor. Du côté politique, Gabriel Attal, Marine Le Pen, Mathilde Panot et Boris Vallaud participeront à une table ronde avec des dirigeants de groupes parlementaires.
Des discussions stratégiques qui seront suivies par d'autres rencontres avec des figures telles que l’ancien président de la République, François Hollande, de la président de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, ou encore Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen.
L’une des tables rondes phare de cet événement s’intéressera à la valeur ajoutée des territoires des banlieues, avec des intervenants comme Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, et Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française.
D’autres discussions seront animées par Geoffroy Roux de Bézieux, ancien président du Medef, et Marie-Adeline Peix, directrice exécutive de BPI France, sur l’importance des financements pour ces territoires.
Redéfinir la banlieue comme moteur économique
Le taux de chômage dans les banlieues reste alarmant, à plus de 18%, soit plus du double de la moyenne nationale. Face à cette réalité, Aziz Senni entend changer les mentalités et l’approche vis-à-vis de ces quartiers.
« On entend toujours parler du coût des banlieues, jamais de ce qu'elles rapportent », affirme-t-il. Ce dernier, à travers son association Quartiers d’affaires, qui accompagne 250 000 PME des quartiers prioritaires, veut faire de ce sommet une plateforme de solutions concrètes.
Le « Davos des banlieues » n’est pas seulement un espace de débat. L’un des objectifs majeurs d’Aziz Senni est de mobiliser 100 millions d’euros de commandes publiques et privées pour les entreprises basées dans ces quartiers. Le but est de stimuler l’économie locale et de créer de nouvelles opportunités d’emplois, en particulier dans des zones où la pauvreté touche 42% de la population.
Aziz Senni en est convaincu : « Les banlieues, c'est 250 000 entreprises et 75 milliards d'euros de chiffre d'affaires ». Il est grand temps, selon lui, de considérer ces territoires sous un angle économique, et non plus uniquement à travers des prismes sécuritaires ou sociaux.
Un événement à vocation internationale
Pour Aziz Senni, cette première édition est également l’occasion de regarder vers l'international. Il cite des exemples inspirants de revitalisation économique, comme ceux du Bronx à New York ou certains quartiers de Los Angeles, autrefois réputés dangereux, mais aujourd'hui en pleine renaissance grâce à des politiques économiques audacieuses. « Il y a aussi des politiques très inspirantes à Singapour et en Asie du Sud-Est », explique-t-il, en promettant d'intégrer ces réflexions globales lors des prochaines éditions.
Un livre blanc et des contrats en vue
L’un des résultats attendus de ce Forum est la rédaction d’un livre blanc, regroupant les propositions formulées par les intervenants. Ce document sera remis aux pouvoirs publics pour les inciter à intégrer les territoires des banlieues dans leurs stratégies de développement.
La réussite de ce sommet ne se mesurera pas uniquement à l’issue de ces deux jours, mais surtout lors de la deuxième édition, où sera évalué l’impact économique réel, notamment en termes de contrats signés et de créations d’emplois.