Inondations au Maroc : le bilan s’alourdit !
11 septembre 2024 à 19h45 par La rédaction
Le bilan humain s’alourdit et les dégâts matériels sont considérables après des inondations dans plusieurs provinces marocaines.
Depuis vendredi dernier, des pluies torrentielles d'une ampleur exceptionnelle ont frappé le sud du Maroc, provoquant des inondations meurtrières. Le dernier bilan, annoncé ce lundi 9 septembre par le ministère de l'Intérieur, fait état de 18 morts, dont trois ressortissants étrangers, et de quatre personnes toujours portées disparues.
Ce phénomène climatique a également touché l'Algérie voisine, accentuant la gravité de la situation dans cette région habituellement aride.
Un bilan humain lourd
Dix décès ont été recensés dans la province de Tata, la plus touchée par ces intempéries. Trois autres victimes ont perdu la vie dans la province d'Errachidia, dont deux ressortissants étrangers : un Canadien et un Péruvien.
Les provinces de Tiznit et de Tinghir ont également été touchées, avec deux morts dans chacune des villes, incluant un ressortissant espagnol dans la province de Tinghir.
Des dégâts matériels importants
Outre le bilan humain, les dégâts matériels sont considérables. Selon le ministère de l'Intérieur, 56 habitations ont été endommagées, dont 27 totalement détruites par les crues. Huit infrastructures de taille moyenne ont subi des effondrements partiels ou totaux.
De plus, les inondations ont provoqué des interruptions de circulation sur 110 tronçons routiers, affectant des routes nationales, régionales et provinciales. À ce jour, les autorités ont réussi à rétablir la circulation sur 84 de ces tronçons, tandis que les travaux se poursuivent pour réparer les autres.
Les réseaux d'électricité, d'eau potable et de télécommunications ont également été affectés, bien qu'une grande partie des dommages ait déjà été réparée grâce à l'intervention rapide des équipes techniques sur le terrain.
Un phénomène météorologique exceptionnel
Le Maroc connaît rarement de telles précipitations dans cette région du sud, habituellement semi-aride. Selon les experts, ce phénomène climatique « exceptionnel » est lié à une instabilité atmosphérique rare, provoquée par une masse d'air tropical inhabituellement active.
Le volume de pluie enregistré en seulement quelques jours équivaut à celui de toute une année pour ces régions, mettant à rude épreuve les infrastructures locales, peu adaptées à gérer des précipitations d'une telle intensité.