La CGT prépare une mobilisation sociale pour "fin septembre, début octobre" !

26 août 2024 à 14h57 par La rédaction

La CGT prépare une mobilisation sociale pour fin septembre, début octobre, avec l'abrogation de la réforme des retraites en tête de ses revendications.

Grève - manifestations (CGT)
Crédit : Hubert de Thé - Pixabay

Alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas désigné de Premier ministre, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a clairement indiqué que le syndicat n'attendra pas pour avancer sur ses priorités. Dans un entretien avec La Vie Ouvrière, elle a annoncé une « rentrée offensive » pour la CGT, visant notamment l'abrogation de la réforme des retraites.

Une mobilisation en préparation pour l'automne

Sophie Binet a révélé que la CGT travaillait à l'organisation d'une « mobilisation » pour « fin septembre, début octobre ». Bien qu'elle n'ait pas donné de détails précis sur les mots d'ordre ou la forme que prendra cette mobilisation, les revendications principales sont déjà fixées : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, défense des services publics, réindustrialisation, et égalité entre les sexes.

Elle a également précisé que la mobilisation n'était pas conditionnée à une participation intersyndicale. « Je ne suis pas sûre que tous les syndicats y soient, mais ce n'est pas un drame », a-t-elle affirmé, suggérant que la CGT est prête à avancer seule si nécessaire.

Des critiques acerbes envers l'exécutif

La secrétaire générale de la CGT n'a pas hésité à critiquer ouvertement Emmanuel Macron, notamment pour son refus de nommer Lucie Castets à Matignon. Selon elle, le Président craint de perdre le contrôle, car Lucie Castets « a des chances de ne pas être censurée immédiatement et de pouvoir mettre en œuvre des mesures sociales ».

Sophie Binet a aussi dénoncé l'absence d'interlocuteurs pour discuter des revendications sociales, déplorant que « ce sont les pleins pouvoirs patronaux » qui dominent.

Elle a également fustigé la décision du Président de la République de décréter une « trêve olympique », qu'elle considère comme un acte autoritaire. Pour Sophie Binet, cette trêve n'a pas empêché « la casse sociale » de continuer, notamment avec des attaques sur l'emploi dans l'industrie durant l'été.

Une rentrée sous haute tension

La rentrée s'annonce donc tendue pour le gouvernement, qui devra composer avec une CGT déterminée à mener ses luttes sociales, même en l'absence de dialogue avec l'exécutif.

Sophie Binet semble prête à jouer un rôle clé dans les mobilisations à venir, et il est probable que ses initiatives trouveront un écho parmi d'autres organisations et syndicats, même si la mobilisation se fait de manière indépendante.