Le périphérique parisien intégralement limité à 50 km/h dès aujourd’hui !
Dès ce jeudi 10 octobre, les radars sont activés sur le périphérique de Paris, où la vitesse maximale est désormais de 50 km/h, une décision qui suscite de vifs débats.
Publié : 10 octobre 2024 à 15h44 par La rédaction
Les automobilistes circulant sur le périphérique parisien devront ralentir. La vitesse maximale autorisée passe de 70 km/h à 50 km/h sur l'ensemble des 35 kilomètres de l'anneau qui ceinture la capitale.
Cette décision, voulue par la maire de Paris, Anne Hidalgo, s'inscrit dans une démarche de réduction des nuisances sonores et de la pollution. Toutefois, cette initiative suscite de vives réactions, notamment du côté des élus de droite et des usagers.
Des radars prêts à flasher dès le 10 octobre
Depuis le 1er octobre, le périphérique a progressivement vu ses panneaux de signalisation changer pour annoncer la nouvelle limitation de vitesse. Les 160 panneaux indiquant la limite de 70 km/h sont progressivement remplacés par ceux affichant 50 km/h, et les travaux sont totalement terminés ce jeudi 10 octobre. Dès cette date, les radars automatiques seront programmés pour flasher tout dépassement au-delà de cette nouvelle limite.
« La préfecture de police fera appliquer cette mesure, le préfet de police me l’a confirmé », a assuré David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge des transports, sur BFM TV. Selon lui, cette réduction est une réponse aux préoccupations des riverains et s'inscrit dans un effort global de la municipalité pour améliorer la sécurité routière et la qualité de l’air à Paris.
Un enjeu de sécurité et d'environnement selon la mairie de Paris
La maire de Paris, Anne Hidalgo, défend cette mesure comme un levier pour réduire les nuisances sonores et la pollution aux abords de l’autoroute urbaine. Ce projet concerne directement les 550 000 riverains qui habitent autour du périphérique et qui sont exposés quotidiennement aux nuisances liées à la circulation. Selon la municipalité, cette baisse de la vitesse vise à améliorer leur qualité de vie et à renforcer la sécurité sur l’un des axes les plus fréquentés de France.
Une opposition farouche à droite
Cependant, cette décision est loin de faire l’unanimité. De nombreux élus de droite, ainsi que l'Association des maires franciliens (AMF), ont exprimé leur désaccord. Certains dénoncent une mesure « socialement injuste » qui pénalise les travailleurs et les usagers quotidiens du périphérique. L’AMF a même déposé un recours auprès du préfet de région, mettant en avant un décret de 2009 stipulant que la gestion du périphérique relève également de l’État par l’intermédiaire du préfet de police.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, s’oppose également à cette décision. Un de ses alliés, Vincent Jeanbrun, député LR du Val-de-Marne, envisage de soumettre une proposition de loi pour transférer la gestion du périphérique à Île-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports dans la région, que Pécresse dirige.
Un compromis sur l’analyse des effets de la mesure
Face à ces critiques, Anne Hidalgo et le nouveau ministre des Transports, François Durovray, ont convenu qu’une analyse continue et indépendante de l’abaissement de la vitesse serait menée. Un bilan devrait être réalisé dans un an pour évaluer l’impact réel de la mesure sur la fluidité du trafic, la pollution et les nuisances sonores.
Bien que François Durovray, membre des Républicains et opposant à la politique d’Anne Hidalgo, reconnaisse que cette baisse de la vitesse est de la « compétence exclusive de la mairie de Paris », il reste attentif aux retours sur l’efficacité de la mesure.