Les salariés appelés à contribuer financièrement pour bénéficier de leur CPF !
22 février 2024 à 18h47 par La rédaction
Dans la perspective d’un effort d'économie nationale, le gouvernement met en place une participation forfaitaire pour le CPF.
Dans une annonce qui marque un tournant pour la formation professionnelle en France, le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a déclaré que les salariés seront désormais appelés à contribuer financièrement à leur compte personnel de formation (CPF) dès 2024.
Cette mesure, qui exclut les demandeurs d'emploi, s'inscrit dans un plan plus vaste visant à réaliser 10 milliards d'économies supplémentaires pour l'année en cours, comme annoncé par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
Vers une contribution de 10%
Selon les précisions apportées par Bercy, les salariés devront assumer 10% du coût des formations engagées via le CPF, une initiative censée générer 200 millions d'euros d'économies sur les deux milliards escomptés.
« Cette participation forfaitaire va être mise en œuvre dès cette année, ce qui nous permettra de générer 200 millions d'euros d'économies », a souligné Thomas Cazenave, qualifiant cette mesure de « juste » et « nécessaire » dans le contexte actuel des finances publiques.
Des modalités encore en discussion
Toutefois, l'entourage de la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a tempéré ces annonces en soulignant que « les modalités ne sont pas encore complètement arbitrées à ce stade ».
Une réunion est prévue cette semaine pour discuter de cette question avec les partenaires sociaux, laissant entendre que les détails finaux de cette participation restent à définir.
La réaction des syndicats
La CFDT, par la voix d’Yvan Ricordeau, a réagi à cette annonce en rappelant l'importance d'une négociation avec les partenaires sociaux avant toute mise en œuvre.
Yvan Ricordeau insiste sur le fait que les salariés devraient continuer à utiliser leur CPF comme à l'heure actuelle, sans restriction immédiate. Il a également exprimé des réserves quant à la limitation du reste à charge aux formations non professionnelles, soulignant une possible dénaturation de l'esprit initial du CPF.