[COVID-19] La vaccination est licite, selon la Grande Mosquée de Paris

31 mars 2021 à 6h45 par Manuel Mariani

Dans un communiqué publié hier sur le compte Twitter de La Grande Mosquée de Paris, la Commission des Imams a annoncé que les 3 vaccins actuellement proposés en France (Pfizer, Astra Zeneca et Moderna) ne posaient aucun problème de licéité. Cette commission a par ailleurs indiqué que ces vaccins n'auront pas d'incidence sur le jeûne, durant le Ramadan, ces derniers n'ayant aucun caractère nutritif.

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Crédit : © Pixabay - LuAnn Hunt

Ces dernières semaines, de très nombreux fidèles de la Grande Mosquée de Paris avaient interrogé leurs Imams afin de savoir si les vaccins contre le Covid-19 ne posaient pas de problèmes de licéité.

A l'approche du Ramadan, d'autres fidèles se posaient également la question quant à l'incidence de la vaccination sur le jeûne.

A la demande de leur Recteur, Chems-Eddine Haffiz, la commission des Imams s'est donc réunie pour statuer sur ces deux points, et il a été conclu que les vaccins ne contenant pas de substances issues du porc, selon leurs laboratoires respectifs, ils étaient par conséquent totalement halal.

Par ailleurs, ces vaccins ne contenant aucune substance nutritive et étant de surcroit administrés par voie intra-musculaire, et non par voie digestive, ils n'y a aucune contre-indication à se faire vacciner pendant le jeûne du mois de Ramadan.

Le communiqué de la Grande Mosquée de Paris rappelle également que "l’Islam accorde une grande importance au caractère sacré et à la préservation de la vie humaine » et que les efforts visant à protéger la vie humaine contre toute forme de danger et de préjudice, comme le développement de vaccins, étaient par conséquent « fortement encouragés par l’islam », rappelant également les propos du Prophète : « Allah n’a pas fait descendre une maladie sans qu’il soit également fait descendre son remède ».

La commission des Imams de la Grande Mosquée de Paris a par ailleurs appuyé sa réflexion sur les déclarations de Ibn ‘Abd al-Salâm : « Les savants sont d’accord sur le fait qu’il faut éviter le pire des deux maux en contractant le moindre mal » ainsi que de Ibn Daqîq al-‘îd : « Parmi les règles globales figurent celle qui stipule que le moindre mal doit être contracté pour éviter un mal pire que celui-ci s’il est inévitable de contracter l’un des deux ».