Une chercheuse algérienne à la tête de la découverte de la matière cachée de l’Univers !

3 décembre 2020 à 12h15 par La rédaction

La matière cachée de l'Univers aurait été découverte par l'astrophysicienne et cosmologie algérienne, Nabila Aghanim, et son équipe de chercheurs du CNRS !

BEUR FM
Crédit : DR

Grâce à une étude statistique et l'aide de plus de 20 ans de données, une équipe de chercheurs du CNRS à l’Institut d’Astrophysique Spatiale (CNRS / Université Paris-Saclay), menée par l'algérienne Nabila Aghanim, aurait découvert la matière cachée de l’Univers.

Ils auraient ainsi réussi à retrouver des particules jamais observées dans la toile cosmique, des baryons inaperçus dans la structure filamentaire.

Financée par le projet ERC ByoPiC, cette étude montre que ces particules représentent 40% de la matière ordinaire qui constituent les étoiles, les planètes ou encore les galaxies, rapporte le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).

Qui est Nabila Aghanim ?

Nabila Aghanim est l’un des piliers de la mission Planck de l’Agence spatiale européenne (ESA) visant à percer les mystères de l’Univers primordial et l’évolution des structures cosmiques.

Cette astrophysicienne rejoint le CNRS et l’Institut d’astrophysique spatiale (IAS) en 1999, après des postdoctorats au Centre national d’études spatiales et à l’université de Californie à Berkeley.

Ses recherches sur le fond diffus cosmologique et les grandes structures de l’Univers se ponctuent de séjours à l’étranger, à l’université d’Oxford ou à l’observatoire de Tokyo.

Lauréate en 2005 de la médaille de bronze du CNRS, Nabila Aghanim devient directrice de recherche en 2010. Elle se distingue par son implication dans la préparation et l’exploitation des missions spatiales.

Pendant plus de dix ans, elle coordonne l’équipe en charge de l’exploitation des données issues de la mission Planck, afin d’étudier les amas de galaxies, le gaz chaud diffus et la réionisation.

Ses travaux mènent à la découverte de centaines de nouveaux amas de galaxies qui permettent notamment des mesures précises des paramètres cosmologiques.

Elle participe aujourd’hui au développement du satellite Euclid de l’ESA, qui sera lancé prochainement et dont le but est d’élucider la question de l’énergie noire.

Nabila Aghanim est lauréate d'une bourse ERC Advanced Grant sur la caractérisation des baryons dans la toile cosmique.