Nouveau Premier ministre : une nomination imminente ?

Alors que les rumeurs s'intensifient, Emmanuel Macron, face au défi de la nomination d'un nouveau Premier, pourrait faire une annonce ce week-end.

Publié : 30 août 2024 à 15h57 par La rédaction

Emmanuel Macron (Européennes 2024)
Crédit : Emmanuel Macron - Facebook (capture d'écran)

Emmanuel Macron se trouve dans une course contre la montre pour nommer un nouveau Premier ministre. Alors que l’échéance approche, le président de la République assure fournir « tous les efforts » pour trouver « la meilleure solution » afin de garantir la « stabilité du pays ». Pourtant, les spéculations vont bon train, et les tensions politiques montent à mesure que le délai se raccourcit.

Une nomination imminente ?

Les rumeurs s'intensifient autour d'une annonce prévue pour ce week-end, potentiellement suivie d'une intervention du chef de l'État lors du journal de 20 heures. Selon des informations relayées par certains médias comme Politico, Emmanuel Macron pourrait profiter de cette visibilité pour dévoiler son choix. Toutefois, l’Élysée reste silencieux, refusant de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses. 

François Ruffin critique l'idée d'un gouvernement technique

Parmi les options évoquées, la formation d’un gouvernement technique est au centre des discussions. Cette possibilité, toutefois, ne fait pas l'unanimité. François Ruffin, député de la Somme, a fermement rejeté cette hypothèse sur France Bleu, affirmant qu’ « un gouvernement technique, ça n'existe pas ».

Pour lui, ce type de gouvernement signifie simplement « faire des coupes partout », une politique qu'il accuse d'être menée depuis 40 ans, avec des conséquences néfastes pour le pays, notamment la montée du Rassemblement national.

François Ruffin critique également l'approche d'Emmanuel Macron, soulignant une contradiction dans son discours. "C'est quand même l'homme qui jette une grenade dans les pattes des partis avec la dissolution, qui vient nous parler aujourd'hui de stabilité", déplore-t-il.

Ségolène Royal et Karim Bouamrane se positionnent pour Matignon

Sur le front des candidatures potentielles, Ségolène Royal, ancienne ministre et figure politique de premier plan, a déclaré être « disponible » pour le poste de Premier ministre. Interrogée sur LCI, elle a laissé entendre que plusieurs sollicitations l'encourageraient à se manifester auprès d'Emmanuel Macron pour former un « gouvernement d'union républicaine ». Bien que cette annonce ait suscité peu de réactions officielles, certains, comme Marine Tondelier, responsable du Nouveau Front Populaire (NFP), ont exprimé leur scepticisme, voire une certaine ironie.

De son côté, Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, n'a pas exclu la possibilité de diriger le gouvernement. Invité sur TF1, il a laissé entendre qu'il pourrait répondre à l’appel si l’opportunité se présentait.

Le RN promet une opposition ferme

Le Rassemblement national (RN) se prépare à réagir durement à la composition du futur gouvernement. Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du RN, a déclaré sur LCI qu'une « censure automatique et immédiate » serait envisagée si le gouvernement incluait des représentants de La France Insoumise (LFI) ou des écologistes.

Toutefois, il n’a pas complètement exclu la possibilité de soutenir un gouvernement comprenant des socialistes, bien que la méfiance reste de mise, notamment envers des figures comme Bernard Cazeneuve, qu'il associe à « l’échec » des années François Hollande.

La pression monte à l'Assemblée nationale

Pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, la tension est palpable. Le président de la Commission des Finances, Eric Coquerel (LFI), et le rapporteur général, Charles de Courson (Liot), ont exigé du ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, la communication de documents budgétaires d'ici lundi.

Faute de quoi, ils menacent de mener leurs propres investigations à Bercy. Cette pression supplémentaire illustre l’ambiance tendue qui règne dans les milieux parlementaires en attendant la nomination du nouveau Premier ministre.