Paris : le périphérique passera à 50 km/h dès l’automne prochain !
22 mai 2024 à 13h18 par La rédaction
La vitesse sur le périphérique parisien passera de 70 à 50 km/h à l'automne 2024, malgré les désaccords avec le ministre des Transports.
La mairie de Paris ne cède pas. Malgré l'opposition du gouvernement, elle maintient son projet de réduction de la vitesse sur le périphérique parisien.
David Belliard, adjoint à la maire en charge des mobilités, a confirmé ce mardi 21 mai sur France Bleu Paris que la vitesse sur le périphérique parisien passera à 50 km/h dès l'automne prochain, après les Jeux Olympiques. « Le périphérique passera à 50 km/h à l'automne prochain, à l'issue des Jeux olympiques de Paris, car c'est un engagement que nous avons pris », a-t-il martelé.
Désaccord avec le gouvernement
Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, avait exprimé ses réserves une semaine plus tôt sur la même station de radio. Il a déclaré ne pas être « favorable en l'état au débat », estimant qu'il « stigmatise » les Franciliens obligés de prendre leur voiture.
David Belliard a qualifié cette position de « posture politicienne » et a ajouté : « Nous souhaitons pouvoir avoir un accord avec l'État, je ne désespère pas de convaincre le nouveau ministre des Transports sur le bien-fondé de cette mesure ».
Améliorer la santé et la sécurité
La réduction de la vitesse est envisagée pour améliorer la santé des 500 000 riverains du périphérique et pour des raisons de sécurité. « C’est une mesure de sécurité pour la fluidité du trafic avec la mise en place de la voie de covoiturage », a expliqué Belliard avant de rajouter : "Oui, le périphérique sera à 50 km/h après les JO et nous aurons fait cette voie du covoiturage et aux transports en commun ».
Discussions et concertations
David Belliard a évoqué des discussions en cours avec les collectivités voisines et les usagers du périphérique. « C’est une voie municipale, c’est donc la maire de Paris qui a le pouvoir de la ramener aux 50 km/h », a-t-il insisté. "Le débat dépasse largement celui de Paris » rajoute-t-il.
Patrice Vergriete, ministre des Transports, a rappelé que « 80 % de non-Parisiens » utilisent le périphérique et qu'il faut « arrêter de stigmatiser les personnes qui sont obligées de prendre leur voiture ».
Un axe à apaiser ?
Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris, a soutenu cette initiative en rappelant que la concertation sur ce sujet existe depuis 2018. « Plus de 500 000 habitants vivent aux abords du périphérique. Ils souffrent du bruit et de la pollution. C’est une question de santé publique », a-t-il rappelé tout en soulignant la nécessité d’ « apaiser cet axe d’un autre temps ».