Rentrée 2024 : les étudiants à l’épreuve de défis financiers croissants !

23 août 2024 à 16h32 par La rédaction

Alors que les frais universitaires continuent d'augmenter en 2024, les étudiants doivent faire face à des défis financiers croissants.

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Crédit : Vidhyarthi Darpan - Pixabay

Le coût de la vie étudiante continue de grimper en 2024, comme le révèle l'enquête annuelle de l'Unef, principal syndicat étudiant. Cette enquête montre une augmentation de 2,25% pour l’année universitaire 2024-2025, ce qui représente une dépense supplémentaire de 482,16 euros par an pour les étudiants. Depuis 2017, les coûts ont grimpé de près de 28%, une réalité difficile à supporter pour beaucoup d'étudiants.

Une situation de plus en plus préoccupante

Pour Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Unef, cette tendance est alarmante. « La hausse des coûts est continue et devient particulièrement marquée ces dernières années », a-t-elle déclaré. Les frais d’inscription universitaire, qui augmentent de 3% à la rentrée 2024, sont particulièrement pointés du doigt, tout comme la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC), une taxe obligatoire pour tous les étudiants.

L’inflation touche tous les aspects de la vie étudiante

L'augmentation des coûts ne se limite pas qu’aux frais d'inscription. Les loyers en résidences Crous ont augmenté de 3,5%, et même les logements hors résidences n'ont pas été épargnés, avec une hausse de 1,08%. Les dépenses en énergie et en produits alimentaires ont également connu des hausses, respectivement de 4,8% et 0,82%, pesant lourdement sur le budget des étudiants.

Des aides insuffisantes et des logements manquants

Les boursiers bénéficient d'une légère réduction des tarifs des transports (-4%), mais cela ne suffit pas à compenser les autres augmentations. L'Unef critique également la stagnation des montants des bourses étudiantes, soulignant que l'augmentation de 6,2% à 34% en 2023 n'était pas suffisante.

Le manque de logements étudiants reste également un problème majeur : moins de 6% des étudiants trouvent une place en résidence Crous, malgré les promesses du président de la République Emmanuel Macron de construire 60 000 logements en 2017.

Réaction mitigée du ministère

Le ministère de l’Enseignement supérieur a contesté certains aspects de l'enquête, qualifiant l'initiative de l'Unef d’ « opération de communication ». Il affirme que les chiffres présentés ne reflètent pas complètement la réalité, bien que pour les étudiants, les difficultés financières soient bien réelles.

Inégalités parmi les étudiants

L'Unef souligne que certains étudiants sont plus durement touchés que d'autres par ces augmentations. Les étudiants étrangers, ultramarins, maghrébins et les femmes figurent parmi les plus impactés, avec une différence notable de 12,20% dans le coût de la vie entre un boursier des DROM et un boursier de l'Hexagone.

Les revendications de l'Unef

Face à ces difficultés, l'Unef demande au gouvernement de geler les frais d'inscription et la CVEC, afin de freiner cette hausse incessante du coût de la vie étudiante. Depuis 2017, les dépenses des étudiants ont considérablement augmenté, et dans un contexte économique difficile, ces hausses sont de plus en plus difficiles à supporter.