Contrôle aux frontières : l'UE déploie le Entry/Exit System le 10 novembre !

6 septembre 2024 à 14h56 par La rédaction

Le 10 novembre prochain, l'Union européenne déploiera le système Entry/Exit System (EES), remplaçant le traditionnel tampon encreur par un contrôle numérique pour renforcer la sécurité aux frontières.

Crédit : Deactivated - Pixabay

Le traditionnel tampon encreur apposé sur les passeports à chaque entrée ou sortie de l'espace Schengen va bientôt disparaître. À partir du 10 novembre 2024, l'Union européenne mettra en place un nouveau système de contrôle aux frontières, baptisé Entry/Exit System (EES), destiné à moderniser et sécuriser les procédures d'enregistrement des voyageurs non européens.


Un changement majeur pour les voyageurs non européens


Dès cet automne, les voyageurs en provenance de pays extérieurs à l'Union européenne devront se conformer à un nouveau protocole en franchissant les frontières de l'UE. Au lieu de recevoir un tampon sur leur passeport, ils devront désormais scanner leur document de voyage à une borne libre-service située dans les ports et aéroports.


Ce système enregistrera non seulement les informations personnelles du voyageur, mais aussi ses données biométriques telles que les scans faciaux et les empreintes digitales, ainsi que la date et le lieu d'entrée et de sortie de l'espace Schengen.


L'introduction du système Entry/Exit System marque une étape importante dans l'amélioration de la sécurité aux frontières de l'UE. « Grâce à l’EES, nous saurons exactement qui entre dans l’espace Schengen avec un passeport étranger », a expliqué Ylva Johansson, commissaire européenne chargée des affaires intérieures. Elle a souligné que le système permettrait également de détecter les séjours dépassant la durée autorisée, facilitant ainsi la lutte contre la migration irrégulière.


Un système visant à renforcer la sécurité


L'EES, en développement depuis plusieurs années, devait initialement être lancé en 2022. Cependant, après des retards, sa mise en œuvre est désormais prévue pour novembre 2024. Le système sera déployé dans tous les États membres de l'UE, à l'exception de Chypre et de l'Irlande, ainsi que dans quatre autres pays de l'espace Schengen non membres de l'UE : l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.


Les citoyens ou résidents légaux de l'UE, ainsi que les détenteurs de visas de long séjour, ne seront pas soumis à ce nouveau contrôle. Pour les autres, les données biométriques enregistrées seront conservées pendant trois ans, permettant ainsi aux voyageurs de franchir plusieurs fois les frontières de l'UE sans avoir à répéter l'enregistrement à chaque passage.


Un système prêt à être déployé


Lors de sa visite à eu-LISA, l'agence de l'UE basée à Tallinn chargée de la gestion de ce système, Ylva Johansson a exprimé sa confiance dans la mise en place de l'EES. « Le moment est enfin venu. Il y a peut-être eu des moments où vous avez cru que cela n’arriverait jamais », a-t-elle déclaré, soulignant que « tout se met en place » pour le déploiement de ce nouveau dispositif de contrôle aux frontières. Selon elle, l'ensemble des acteurs concernés, des transporteurs aux opérateurs de gares et aéroports, se prépare activement pour ce « grand jour ».


L'objectif principal de l'EES est de renforcer la sécurité aux frontières de l'Union européenne. En plus de lutter contre la migration irrégulière, ce système vise à rendre plus difficile l'utilisation de faux passeports par des criminels, terroristes ou espions. « Grâce à l’identification biométrique, aux photos et aux empreintes digitales, il sera plus difficile pour les criminels, les terroristes ou les espions russes d’utiliser de faux passeports », a précisé Ylva Johansson.