Tunisie : l’avocate Sonia Dahmani condamnée à un an de prison pour "diffusion de fausses nouvelles" !

8 juillet 2024 à 16h03 par La rédaction

L'avocate et chroniqueuse tunisienne, Sonia Dahmani, a été condamnée à un an de prison pour « diffusion de fausses nouvelles ».

Sonia Dahmani
Crédit : DR

Nouveau coup dur pour la liberté d’expression en Tunisie, la Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis a condamné l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani à un an de prison pour « diffusion de fausses nouvelles », a indiqué son avocat, Sami Ben Ghazi, au micro de Mosaïque FM.

Cette décision intervient près de deux mois après son arrestation, suite à des commentaires ironiques sur la situation des migrants irréguliers subsahariens en Tunisie.

Condamnée pour « diffusion de fausses nouvelles »

Lors d'une émission diffusée début mai sur la chaîne Carthage+, Sonia Dahmani avait répondu de manière ironique à un autre chroniqueur qui affirmait que les migrants venus de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne cherchaient à s'installer en Tunisie : « De quel pays extraordinaire parle-t-on ? » avait-elle lancé.

Ces propos lui ont valu d'être poursuivie en vertu du décret-loi 54, signé par le président Kaïs Saïed en 2022, qui interdit la « diffusion de fausses nouvelles ».

Sa fille annonce la nouvelle sur les réseaux sociaux 

« Une peine d’un an de prison a été prononcée contre ma mère (…) en vertu du décret 54, parce que ce qu’elle a dit représente une ‘rumeur’ et de fausses nouvelles », a posté sa fille, Nour Bettaieb, sur Facebook. 

Plusieurs opposants poursuivis depuis l'application du décret

Depuis l'entrée en vigueur de ce décret-loi 54, plus de 60 journalistes, avocats et figures de l'opposition ont été poursuivis, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens.