5€ la séance: notre sélection pour le Printemps du cinéma !

De dimanche à mardi, toutes les séances de ciné partout en France sont au tarif unique de 5€. Voici notre sélection parmi les films à l’affiche.

Publié : 24 mars 2025 à 14h06 par Christophe

Printemps du cinéma 2025
Crédit : Printemps du cinéma 2025

Reine mère : non, Charles Martel n’était pas si méchant !

Le synopsis

Amel est un personnage haut en couleur. Elle a du tempérament, de l’ambition pour ses deux filles, une haute estime d’elle-même et forme avec Amor un couple passionné et explosif. Malgré les difficultés financières elle compte bien ne pas quitter les beaux quartiers. Mais la famille est bientôt menacée de perdre son appartement tandis que Mouna, l’aînée des deux filles, se met à avoir d’étranges visions de Charles Martel après avoir appris qu’il avait arrêté les Arabes à Poitiers en 732… Amel n’a plus le choix : elle va devoir se réinventer !

L’avis de la rédaction

Si vous vous souvenez de vos cours d’histoire de CM1, la date de 732 avec un certain Charles Martel qui arrête les Arabes à Poitiers est peut-être encore dans votre mémoire.

Ce personnage, et cette date parfois portée en emblème par des courants de pensée très à droite, sert de base pour un film plein de douceur et de poésie, qui flirte parfois avec le conte quand la petite Mouna, traumatisée par ce personnage qui pourrait l’arrêter elle aussi même si elle n’est pas à Poitiers, le voit surgir dans sa réalité.

L’occasion de rencontrer une famille d’immigrés tunisiens dans une banlieue chic des années 90, de parler logement, précarité, transmission, racisme, avec des personnages de caractère qui collent parfaitement à Camélia Jordana, Sofiane Zermani et Damien Bonnard qui les interprètent.

Retrouvez l’interview de la réalisatrice Manele Labidi dans Studio B ici.

Aïcha : disparaître et tout recommencer

Le synopsis

 Aya, la vingtaine, vit encore chez ses parents dans le sud de la Tunisie et se sent prisonnière d'une vie sans perspectives. Un jour, le minibus dans lequel elle fait quotidiennement la navette entre sa ville et l'hôtel où elle travaille s'écrase. Seule survivante de l'accident, elle réalise que c'est peut-être sa chance de commencer une nouvelle vie. Elle se réfugie à Tunis sous une nouvelle identité, mais tout est bientôt compromis lorsqu'elle devient le principal témoin d'une bavure policière.

L’avis de la rédaction

Le film est coupé en 3 parties, qui auraient chacune pu faire l’objet d’un film à part entière. Pourtant, tout est lié, par l’héroïne du film, même si elle change de prénom, Aya au début, puis Amira, puis Aïcha.

Une jeune femme que l’on va suivre dans une sorte de fuite en avant, nécessaire, mais qui l’oblige à s’enfermer dans des mensonges qui font monter une tension de plus en plus forte au fur et à mesure que le film avance.

Au fur et à mesure qu’elle avance, elle va rencontrer de nouveaux personnages, tous prétexte à parler de la société tunisienne d’aujourd’hui, avec sa police et sa justice discutable, une place encore compliquée pour les femmes, certains puissants toujours au-dessus des lois, mais aussi un modernisme et une soif de liberté de la jeunesse, une vraie solidarité chez certaines personnes, et une volonté d’améliorer le système de l’intérieur.

Retrouvez l’interview du réalisateur Mehdi M Barsaoui dans Studio B ici.

Les Condés : le nouveau film du MCU : le Marseille Comedy Universe

Le film sort officiellement mercredi 26 mais des avant-premières sont organisées partout le mardi 25 pour permettre de profiter du tarif à 5€ du Printemps du Cinéma.

Le synopsis

À Marseille, la Police Nationale n’y arrive plus ! Le ministre de l’Intérieur décide donc de créer une brigade de super flics avec un super salaire pour motiver le plus possible les candidats. Dès le lendemain, une file interminable de profils improbables se forme devant les commissariats de la ville. Parmi les postulants retenus se trouvent un menteur, un endetté, un conspirationniste, un pseudo rappeur et un raciste. Et si ces futurs Condés devenaient la meilleure chance de l’École de Police ?

L’avis de la rédaction

Pas de prise de tête dans cette comédie qui fait du bien en ces temps d’actu plombante…

Le film est l’occasion de tourner en dérision les clichés qu’on peut parfois avoir sur cette ville de Marseille, et de rire d’une collection de personnages qui poussent tous les curseurs au max, tous soudainement attirés par une carrière dans la police, ou plutôt par le gros salaire promis par le gouvernement pour recruter…

Des personnages joués par des acteurs venus il y a quelques années du web, et qui prouvent films après films qu’ils font désormais partie du paysage ciné et pas seulement marseillais : Nordine Salhi, Ichem Bougheraba, Arriles Amrani entre autres, rejoint en guest par Soprano.

Une fusion entre la bande des Deguns et celle des Segpa pour un premier film non adapté d’une web-série qui en appellera d’autres.

Retrouvez Nordine Salhi, Arriles Amrani et le réalisateur Ryad Luc Montel dans Studio B ce dimanche à 11h sur Beur FM.