La Tunisie accélère sa transition pharmaceutique !
Le ministre de la Santé tunisien, Mustapha Ferjani, et SEPHIRE renforcent leur collaboration pour faire de la Tunisie un acteur incontournable de la recherche et de la production pharmaceutique.
Publié : 27 mars 2025 à 16h00 par La rédaction
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À l’heure des grands bouleversements régionaux, la Tunisie avance avec détermination. Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a rencontré Najla Cherif Hamdi, présidente du Syndicat des entreprises pharmaceutiques innovantes de recherche (SEPHIRE).
Cette réunion s’inscrit dans une dynamique de renforcement des partenariats entre le ministère et les acteurs de l’industrie pharmaceutique. L’objectif : garantir l’accès aux traitements innovants tout en consolidant l’autonomie sanitaire de la Tunisie.
Vers une autonomie pharmaceutique renforcée
Au cœur des échanges, la nécessité de constituer des stocks stratégiques de médicaments. Le ministre a insisté sur ce point comme une priorité nationale. Face aux tensions d’approvisionnement qui menacent parfois la sécurité sanitaire, il a souligné l’importance de produire localement certains traitements essentiels. L’idée d’une souveraineté médicamenteuse devient ainsi un axe structurant de la politique de santé publique.
Mustapha Ferjani a également proposé la création d’un dispositif de suivi conjoint avec SEPHIRE. Ce mécanisme, qui serait permanent, aurait pour mission d’évaluer les progrès réalisés dans le secteur, de repérer les obstacles et de guider les décisions futures.
Attirer l’investissement et simplifier les procédures
Pour améliorer la compétitivité du pays, le ministre a défendu un assouplissement du cadre réglementaire, afin de faciliter l’enregistrement des médicaments innovants. Trop souvent ralenties par des démarches administratives complexes, les entreprises du secteur rencontrent des difficultés dans la mise sur le marché de nouveaux produits.
Ce point a été confirmé par Najla Cherif Hamdi, qui a exprimé la volonté des laboratoires de renforcer leur présence en Tunisie, à condition que les conditions soient stabilisées et les incitations renforcées.
L’un des autres leviers identifiés est l’optimisation des processus industriels et logistiques. La modernisation de l’outil de production, l’intégration de technologies médicales avancées, ainsi que la recherche clinique ont été présentées comme des pistes prioritaires pour accélérer la transformation du secteur.
Recherche médicale et accès aux soins : deux piliers pour l’avenir
Le développement de la recherche scientifique en santé reste une ambition affirmée par les autorités. Le partenariat entre le ministère et SEPHIRE entend garantir aux patients tunisiens un accès élargi aux traitements les plus récents. La collaboration avec les laboratoires internationaux est perçue comme un levier indispensable pour atteindre cet objectif.
Le ministre a rappelé que cette stratégie vise aussi à élever le niveau de qualité des soins proposés à la population. Pour cela, il faut une industrie pharmaceutique performante, bien intégrée à l’écosystème de santé, et capable d’anticiper les besoins.
Une stratégie nationale aux ambitions régionales
La Tunisie ne cache pas ses ambitions : elle souhaite devenir un pôle régional de référence dans le domaine pharmaceutique, tant en Afrique que dans le monde arabe. Pour y parvenir, elle mise sur une politique d’innovation, un cadre réglementaire modernisé et une coopération active avec les acteurs internationaux.
Le ministère de la Santé entend ainsi faire de ce secteur un moteur de la relance économique, tout en garantissant un accès équitable aux traitements pour tous les citoyens.