2nde Biennale franco-algérienne d’Alfortville : l'amitié franco-algérienne à l’honneur !

Du 11 octobre au 9 novembre, Alfortville met à l'honneur l'amitié franco-algérienne à travers une riche programmation culturelle et commémorative.

Publié : 3 octobre 2024 à 15h57 par La rédaction

Crédit : Ville d'Alforville

La ville d’Alfortville, jumelée avec la commune algérienne d’El Biar depuis 2011, organise cette année la seconde édition de la Biennale franco-algérienne, qui se déroulera du 11 octobre au 9 novembre 2024.


Cet événement culturel et festif mettra en lumière les liens historiques et culturels entre la France et l’Algérie à travers une série d’activités variées. Entre concerts, projections de films, conférences, et cérémonies commémoratives, cette biennale promet des moments de partage et d’échange exceptionnels.


Ouverture en musique avec le concert de Djura


La Biennale débutera en beauté le vendredi 11 octobre à 21h avec un concert très attendu de Djura, icône de la musique kabyle et pionnière de la world music. Connue pour son engagement en faveur des droits des femmes et des minorités, son groupe Djurdjura, fondé en 1979, a marqué l’histoire musicale.


Djura, surnommée « La Femme aux mille combats », revisitera son répertoire et poursuivra son combat artistique à travers un spectacle festif et généreux. Le concert sera précédé d’une conférence sur la musique algérienne, donnant ainsi le ton à cette édition placée sous le signe de la diversité culturelle.


Les habitants et visiteurs pourront assister à ce moment fort à la salle de spectacles du POC, à Alfortville, avec des places à réserver auprès de la billetterie du POC ou via les réseaux habituels.


Un programme riche en événements culturels et historiques


Parmi les temps forts de cette biennale, la journée du 17 octobre occupera une place particulière. À 17h, la ville d’Alfortville rendra hommage aux Algériens victimes de la répression du 17 octobre 1961 lors d'une cérémonie commémorative. Les élus, aux côtés des habitants, se recueilleront devant l’arbre du souvenir planté en leur mémoire sur l’Île au Cointre.


À 19h, l'historien Benjamin Stora, spécialiste reconnu de la guerre d'Algérie et des relations franco-algériennes, donnera une conférence sur la répression et le massacre de cette date tragique. La conférence sera suivie d’une séance de dédicace de la bande dessinée « Les Algériens en France. Une histoire de générations » (paru aux éditions de La Découverte), co-écrite par Benjamin Stora et Nicolas Le Scanff. Cet ouvrage explore le parcours des Algériens en France à travers plusieurs générations, apportant une perspective historique essentielle.


Clôture en musique avec Samira Brahmia


Le 9 novembre, la Biennale se conclura par un concert de Samira Brahmia, une autre voix forte de la scène musicale franco-algérienne. Avant le concert, une conférence chantée, intitulée « Les femmes connaissent la chanson », précédera cette performance, mettant en avant le répertoire féminin de la chanson algérienne de l'exil. Cette soirée de clôture marquera la fin de plusieurs semaines d'échanges et de découvertes culturelles.


Des expositions et d’autres rendez-vous à ne pas manquer


En parallèle des événements musicaux et commémoratifs, la Biennale propose une exposition sur la chanson algérienne dans le hall du POC, mettant en lumière le riche répertoire féminin de la musique algérienne, souvent méconnu. Ce volet de l'événement, intitulé « Les femmes connaissent la chanson », valorisera la contribution des artistes féminines algériennes à la culture de l'exil.


Le 15 octobre, le film « Raï is not dead » sera projeté en présence du co-réalisateur Hadj Sameer, explorant l'évolution de cette musique emblématique de l’Algérie et son influence à l'international. Enfin, le 7 novembre, une conférence sur les danses algériennes sera suivie d'un karaoké franco-algérien, invitant le public à s’immerger dans les traditions musicales et dansées des deux cultures.


Un rendez-vous culturel à ne pas manquer


Cette Biennale franco-algérienne 2024 d’Alfortville est bien plus qu’un simple événement culturel : elle est un pont entre deux nations, célébrant à la fois la mémoire partagée et la richesse culturelle qui unit la France et l’Algérie.