Polémique dans l’After Foot sur RMC : Walid Acherchour dénonce et prend ses distances !
Le chroniqueur de RMC, Walid Acherchour dénonce un débat jugé stigmatisant sur le plateau de l’After Foot et décide de faire une pause, choqué par les propos de la députée Caroline Yadan.
Publié : 7 avril 2025 à 14h21 par La rédaction
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Une séquence diffusée sur RMC a ravivé les tensions autour de la question du communautarisme dans le sport. Invitée de l’émission After Foot, la députée Renaissance Caroline Yadan, venue débattre du rapport parlementaire qu’elle a corédigé sur les dérives communautaires dans les clubs sportifs, a tenu des propos qui ont provoqué une vive polémique, notamment sur les réseaux sociaux.
Le débat, partagé avec le député RN Julien Odoul, a rapidement basculé vers un ton jugé accusatoire envers les pratiquants de confession musulmane. L’élue y déplore notamment la présence de salles de prière, ou encore d’athlètes « qui s’arrêtent en plein entraînement pour faire la prière », appelant à une fermeté de l’État au nom de la « neutralité dans le sport ».
Un débat sur fond de fracture politique
Le cœur du débat reste le rapport parlementaire signé par Caroline Yadan et Julien Odoul. Un document censé alerter sur des phénomènes de repli communautaire dans certains clubs sportifs, mais que plusieurs observateurs estiment chargé idéologiquement.
Pour François Ruffin, par exemple, un « gouvernement technique » – comme celui que certains souhaitent pour répondre à ces enjeux – n’est qu’un « prétexte pour poursuivre une politique de coupes ».
Walid Acherchour réagit et prend ses distances
Absents du plateau ce soir-là, plusieurs membres de l’équipe n’ont pas tardé à réagir après la diffusion de l’émission. À commencer par Walid Acherchour, chroniqueur de l’émission et figure respectée de l’antenne, qui a décidé de prendre publiquement la parole.
Dans un long message publié sur ses réseaux, le journaliste a exprimé son malaise face à la teneur des échanges : « J'ai évidemment été heurté, comme beaucoup, par l'angle du débat lors de l'émission. Pour un sujet aussi important, je ne peux pas accepter que la base de la discussion soit un rapport approximatif, rédigé par deux politiques qui utilisent régulièrement des propos exclusivement dégradants et islamophobes. »
Le chroniqueur, profondément attaché à son métier et à sa place dans l’After Foot, rappelle son engagement pour une parole inclusive et fédératrice : « J'ai toujours cherché à fédérer les projets de l'émission, avec bienveillance, notamment lors des déplacements en Afrique ou ailleurs. »
Il ajoute ne pas se reconnaître dans une séquence qu’il juge blessante, tant pour lui que pour « des millions de Français » qui se sentent visés. « Je suis lié à mon pays, à ses valeurs, à ma culture et à ma religion », écrit Walid Acherchour dans un communiqué partagé sur X.
Face à l’ampleur de la controverse, Walid Acherchour annonce sa décision : « Vu le contexte, j'ai décidé de prendre du recul avec l'émission sur les prochains jours. ».
Une émission en pleine tourmente
Les propos de Caroline Yadan ont déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, à travers le mot-clé #BoycottAfterFoot. Le débat s’est prolongé bien au-delà du plateau, et l'émission elle-même semble traverser une période de remise en question.
Gilbert Brisbois, animateur du programme, a reconnu en interne que cette séquence avait « fait débat entre nous ». Dans un geste d’apaisement, il a adressé un message direct à Walid Acherchour : « L’After, c’est sa maison. Il sera toujours le bienvenu. »
Face aux critiques, Gilbert Brisbois évoque l’idée d’ouvrir les coulisses de l’émission aux auditeurs pour clarifier les méthodes de travail et « tordre le cou aux accusations » de partialité ou de complaisance. Cette volonté de transparence intervient alors que l’émission est régulièrement accusée de donner une trop grande place aux discours polarisants.
Une fracture révélée au grand jour
L’émission de jeudi soir a mis en lumière les tensions profondes qui traversent la société française autour des questions d’identité, de religion et de laïcité. Pour Walid Acherchour, ce n’est pas seulement un débat mal cadré. C’est une ligne rouge qui a été franchie.