Après les législatives, qui pour gouverner pour la France ?

8 juillet 2024 à 15h29 par La rédaction

Le Nouveau Front Populaire arrive en tête des législatives mais aucun parti n'obtient la majorité absolue, obligeant les forces politiques à entamer des discussions cruciales.

Hôtel de Matignon
Crédit : Hôtel de Matignon - Wikipédia

Coup de théâtre, le Nouveau Front populaire est arrivé en tête à l’issue du second tour des élections législatives, surpassant le camp présidentiel et le Rassemblement national (RN). Avec 180 sièges à l'Assemblée nationale, le NFP se prépare à gouverner, malgré l'absence de majorité absolue. 

Les résultats des élections en détails

Les résultats officiels montrent que le Nouveau Front populaire a obtenu 180 sièges, suivi du camp présidentiel avec 158 sièges, et du Rassemblement national et ses alliés qui en comptabilisent 143 ; Les Républicains (LR) et leurs alliés ont décroché, quant à eux, 67 sièges. Emmanuel Macron, ne disposant pas de majorité absolue, devra choisir un Premier ministre qui bénéficiera du soutien de plusieurs partis.

Les discussions s’intensifient à gauche

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a confirmé sur France Info que des discussions ont débuté pour nommer un Premier ministre « dans la semaine ». Il a insisté sur la nécessité de trouver une personnalité capable de rassembler et de dialoguer : « Il faut quelqu’un capable d’apaiser. Une personnalité capable de dialoguer. […] Il faut un tisserand », a-t-il expliqué, écartant implicitement Jean-Luc Mélenchon, jugé trop clivant.

Le chef du gouvernement démissionnaire 

Gabriel Attal, le Premier ministre en exercice, a remis sa démission à Emmanuel Macron ce lundi 8 juillet à 11h15. Le Président de la République a annoncé qu’il attendra la « structuration » de la nouvelle Assemblée nationale avant de nommer un nouveau chef du gouvernement. En attendant, l’équipe de Gabriel Attal continuera de gérer les affaires courantes du pays.

La gauche cherche son premier ministre

La députée LFI, Mathilde Panot, a défendu la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour Matignon, affirmant qu'il « n'est absolument pas disqualifié ». Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a proposé que le choix du Premier ministre soit basé sur un « consensus » plutôt qu'un vote et a rappelé que « l’usage républicain » veut que le Premier ministre soit issu de la formation politique majoritaire à l'Assemblée.