Football : la FIFA officialise les hôtes des éditions 2030 et 2034 de la Coupe du Monde !
La FIFA officialise les pays hôtes des prochains Mondiaux, avec une répartition inédite entre trois continents en 2030 et une édition controversée en Arabie Saoudite en 2034.
Publié : 12 décembre 2024 à 17h18 par La rédaction
C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. Le congrès de la FIFA a confirmé ce mercredi 11 décembre les pays hôtes des 2 prochaines Coupes du monde. L'édition 2030 sera organisée conjointement par le Maroc, l'Espagne et le Portugal, avec une ouverture symbolique en Uruguay, en Argentine et au Paraguay pour célébrer le centenaire du premier Mondial. Quant à l'édition 2034, elle se déroulera en Arabie Saoudite, unique candidate après le retrait de l’Australie et de l’Indonésie.
Une répartition inédite pour l'édition 2030
La Coupe du monde 2030 s’annonce historique, avec une organisation partagée entre 3 continents. Les premiers matchs auront lieu les 8 et 9 juin en Amérique du Sud. L’Uruguay, qui avait accueilli le tout premier Mondial en 1930, sera mis à l’honneur au stade Centenario de Montevideo, pouvant accueillir 60 000 spectateurs. L’Argentine et le Paraguay recevront également un match chacun.
Après cette ouverture symbolique, la compétition se déplacera en Europe et en Afrique du Nord. L’Espagne, le Portugal et le Maroc se partageront la majorité des rencontres. Parmi les stades espagnols envisagés, le Camp Nou à Barcelone (105 000 places une fois les travaux terminés) et le Santiago Bernabéu de Madrid (80 000 places) pourraient accueillir les matchs phares, dont la finale. Au Portugal, Lisbonne et Porto seront au centre des festivités, avec des stades tels que l'Estadio da Luz (66 000 places) ou l'Estadio do Dragão (50 000 places). Du côté marocain, le futur Stade Hassan II à Casablanca, qui sera le plus grand au monde avec 115 000 places, représente une candidature sérieuse pour organiser la finale de cette Coupe du monde.
Le Maroc, qui devient le deuxième pays africain à accueillir une Coupe du monde après l'Afrique du Sud en 2010, rénovera également ses autres enceintes, notamment à Rabat, Tanger, Marrakech et Agadir. La décision de la FIFA fait du Maroc un acteur clé de ce Mondial avec la confiance de la CAF.
L’Arabie Saoudite hôte de l’édition 2034 : entre ambitions et controverses
En 2034, la Coupe du monde se tiendra en Arabie Saoudite. Le pays a été désigné sans réelle concurrence après le retrait de l’Australie et de l’Indonésie. Ce choix s'inscrit dans une stratégie globale du royaume, qui multiplie les événements sportifs internationaux pour améliorer son image et diversifier son économie. Déjà hôte d’un Grand Prix de Formule 1, des Jeux asiatiques d’hiver 2029 et des Jeux olympiques de l’e-sport en 2025, l'Arabie Saoudite continue de s'imposer sur la scène sportive mondiale.
Cependant, cette désignation ne va pas sans controverse. Le pays ne dispose pour l’heure que de 2 des 14 stades requis par la FIFA. De nouveaux projets pharaoniques, tels que le futur Neom Stadium, sont prévus. Ce stade, intégré à la ville futuriste « The Line », sera suspendu à 350 mètres au-dessus du désert.
La construction d'infrastructures aussi spectaculaires pose cependant de nombreuses questions environnementales et logistiques, alors que les températures estivales dans le royaume dépassent régulièrement les 50°C. Comme pour le Mondial 2022 au Qatar, la compétition pourrait être décalée à l’hiver, ce qui bouleverserait à nouveau les calendriers sportifs.
Des critiques autour des droits de l’homme et de l’écologie
L’attribution des Coupes du monde à l’Arabie Saoudite et, dans une moindre mesure, au Maroc, a suscité de vives critiques de la part des ONG. Amnesty International dénonce notamment « les violations des droits de l'homme » en Arabie Saoudite, où les travailleurs migrants sont souvent exploités et les libertés d’expression restreintes. L’organisation a également pointé du doigt le Maroc, où certaines lois, comme celles criminalisant les relations entre personnes du même sexe, restent problématiques.
Sur le plan environnemental, la décision d’organiser des matchs sur 3 continents en 2030 a été qualifiée de « gabegie écologique ». « L’empreinte carbone d’un tel événement, liée aux transports, sera démesurée », alerte Antoine Miche, fondateur de Football Ecologie France. En 2034, la construction de nouvelles infrastructures dans un pays désertique comme l’Arabie Saoudite risque également d’aggraver les tensions liées à l’eau et au climat.
Réactions partagées dans le monde du football
Malgré ces controverses, les annonces de la FIFA ont suscité de la joie parmi certains acteurs du football. Au Maroc, cette désignation est perçue comme une victoire. Cristiano Ronaldo a également exprimé sa fierté pour le Portugal, déclarant sur ses réseaux sociaux : « Un rêve devenu réalité ». Du côté Saoudien, Karim Benzema, désormais joueur du club Al-Ittihad, a salué la nouvelle : « C’est un rêve qui devient réalité. Le pays est prêt, les fans sont prêts ».