La Grande Mosquée de Paris dénonce une campagne "calomnieuse" menée par CNews !
La Grande Mosquée de Paris dénonce une campagne calomnieuse et envisage des poursuites judiciaires.
Publié : 7 janvier 2025 à 14h39 par La rédaction
La Grande Mosquée de Paris a condamné avec force, ce lundi 6 janvier, une campagne de diffamation qu’elle estime orchestrée contre elle et son recteur, Me Chems-eddine Hafiz.
Dans un communiqué publié suite à des déclarations faites sur la chaîne de télévision CNews, l’institution qualifie ces attaques d’« intolérables » et de « calomnieuses », tout en annonçant se réserver le droit d'engager des poursuites judiciaires.
Des accusations jugées graves et infondées
Le point de départ de cette controverse remonte à ce week-end, lorsque Chawki Benzehra a pris la parole sur CNews. Lors de son intervention, il a accusé la Grande Mosquée de Paris de chercher à « déstabiliser la France ».
Quelques jours plus tôt, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, avait également tenu des propos similaires sur la même chaîne, rappelant son hostilité déclarée envers l’Algérie, selon la Grande Mosquée de Paris .
Dans son communiqué, la Grande Mosquée déclare rejeter en bloc ces « propos diffamants », qu’elle attribue à une stratégie de CNews visant à discriminer les musulmans de France et à nourrir « le poison de l’extrême-droite dans notre société ».
Une campagne liée aux engagements politiques de la GMP ?
Pour l’institution, cette offensive médiatique n’est pas anodine. Elle estime qu’elle fait suite aux prises de position fortes de la Grande Mosquée de Paris contre l’extrême-droite, notamment lors des élections législatives de juin et juillet 2024. Ce contexte politique, selon la Grande Mosquée de Paris, aurait alimenté des discours visant à délégitimer son rôle et son action.
« Nous regrettons l’absence de contradiction et le silence des autorités françaises », déplore la Grande Mosquée, fustigeant le manque de réaction face à ce qu’elle qualifie de « campagne sournoise » menée par certains idéologues et groupes extrémistes.
Un rôle historique et un ancrage français
La Grande Mosquée de Paris rappelle, dans son communiqué, son statut d’institution centenaire et son inscription dans le cadre légal français, en tant qu’association de loi 1901.
Bien que liée historiquement et culturellement à l’Algérie, l’institution souligne que ces relations s’inscrivent en « parfait accord avec l’État français » et dans la continuité de sa mission de promotion d’un Islam en harmonie avec les valeurs républicaines.
Depuis sa fondation, la Grande Mosquée de Paris se veut un pont entre les cultures et les religions, et un acteur de la citoyenneté pour les musulmans de France. Elle se positionne comme un acteur indépendant, défendant les droits et les intérêts des musulmans tout en favorisant la cohésion sociale.
Une réponse juridique envisagée
Face à ce qu’elle considère comme une atteinte à son intégrité et à celle des musulmans de France, la Grande Mosquée de Paris envisage des actions en justice. Elle précise qu’elle se réserve le droit de poursuivre les médias ou individus diffusant des « allégations mensongères » portant atteinte à son image ou à celle de ses fidèles.
Appel à l’unité et à l’apaisement
Pour conclure, l’institution lance un appel solennel aux citoyens français afin de préserver « l’apaisement, l’unité et la cohésion sociale ». Elle rappelle que les musulmans de France, malgré les attaques et les discriminations, contribuent quotidiennement à cette harmonie nationale.
La Grande Mosquée de Paris affirme qu’elle continuera à œuvrer pour le dialogue, la fraternité et le respect mutuel dans une société qu’elle espère plus solidaire et inclusive.