"Direction l’Algérie" de Houari Ayadi, à la (re)découverte d’une Algérie authentique !

Malgré son immense potentiel touristique, l’Algérie reste encore méconnue des touristes étrangers, souvent freinés par des clichés et des préjugés.

Houari Ayadi, journaliste et rédacteur en chef chez France 3, a décidé de briser ces barrières avec sa série documentaire « Direction l’Algérie », diffusée sur sa chaîne YouTube. Ce projet met en lumière le patrimoine culturel, les paysages diversifiés et les 10 000 ans d’histoire du plus grand pays d’Afrique.

A la découverte d’une Algérie authentique

Les épisodes déjà disponibles de « Direction l’Algérie » nous emmènent à Oran, Alger, Béjaïa et Constantine, où chaque escale révèle une facette unique de l’Algérie. Houari Ayadi nous fait découvrir les dédales de la Casbah d’Alger, les ponts historiques de Constantine, le Fort de Santa Cruz à Oran, et les paysages enchanteurs de Béjaïa.

La série se distingue par son approche collaborative, intégrant les contributions d'archéologues, de musiciens, d’associations locales, d'historiens et de commerçants.

Un héritage à partager 

« Je m’appelle Houari Ayadi, je suis né et j’ai grandi en France. Je suis ce qu’on appelle un Franco-Algérien fier de ses origines, un biculturel assumé », raconte Houari Ayadi. En tant que journaliste depuis plus de 10 ans, il partage actuellement sa vie entre l’Algérie et la France pour les besoins des tournages de sa série.

« L’idée de produire une série documentaire sur mon pays d’origine m’est venue très tôt. Déjà enfant, pendant mes vacances au bled, je rêvais de faire, de créer quelque chose dans cette Algérie que je ne connaissais pas encore, mais qui m’attirait beaucoup. »

Redécouvrir une histoire méconnue

Houari Ayadi a été motivé par la volonté de raconter une histoire souvent oubliée. « Alors que je n’avais jusque-là entendu parler que de la colonisation française et de la guerre d’indépendance, j’ai découvert toute une partie méconnue de l’histoire du territoire algérien ».

Il évoque les anciens royaumes numides, les civilisations romaine, vandale et byzantine, ainsi que les dynasties berbères et la régence ottomane d’Alger, une richesse historique mérite d'être redécouverte et partagée.

Collaboration avec des experts locaux

Faire appel à des spécialistes locaux a été crucial pour enrichir chaque épisode. « Lors du tournage du second volet de la série consacré à Alger, l’historien chercheur Omar Hachi m’a expliqué que la Casbah n’était pas un ‘quartier’ mais le cœur de ville historique de la capitale algérienne, sa Médina ». Ces collaborations permettent de faire garantir l’authenticité et la profondeur des informations partagées.

Des rencontres inoubliables

Les voyages de Houari Ayadi en Algérie ont été marqués par des rencontres inoubliables. « Au mausolée de Sidi El Houari à Oran, la gardienne des lieux qu’on appelle ‘el m’qadma’ n’a pas changé. Déjà petit, quand j’y accompagnais ma mère, elle était là. C’est comme si elle n’avait pas pris une ride ».

À Alger, Abdelkader Chaou a offert un moment musical et historique unique du châabi ; à Béjaïa, Tina, une jeune fabricante de bougies, a laissé une impression durable par son hospitalité et sa gentillesse.

La série continue ! 

Les tournages de « Direction l’Algérie » sont loin d’être terminés. « Je travaille actuellement sur les épisodes d’Annaba et Tlemcen. Notre périple continuera plus au sud. Au programme : Allaoui, Tassili n’Ajjer, Fantasia et Hoggar ».

Houari Ayadi reconnaît qu’une seule série ne suffira jamais à raconter toute l’histoire de l’Algérie, mais il espère que son travail inspirera d'autres à découvrir et apprécier ce pays riche en merveilles historiques et culturelles.