Guerre à Gaza : l’Algérie propose une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à l’offensive à Rafah !

L’Algérie, membre non permanent à l'ONU, s'active pour la fin des hostilités dans la bande de Gaza. L'ambassadeur algérien, Amar Bendjama a annoncé une initiative forte : un projet de résolution pour mettre fin à l'offensive israélienne à Rafah et instaurer un cessez-le-feu « immédiat ». « Nous espérons que ça pourra être fait aussi vite que possible parce que des vies sont en jeu », a-t-il déclaré.

Une réaction à la tragédie de Rafah

L’Algérie a réclamé cette réunion d’urgence après une frappe israélienne meurtrière sur un camp de déplacés à Rafah, qui a tué 45 personnes et en a blessé 249 autres, selon le ministère de la santé palestinien. Cette attaque a été suivie par une autre frappe, causant la mort de 21 personnes supplémentaires.

Amar Bendjama a rappelé l'urgence de la situation et a affirmé qu’il est impératif de prendre des mesures rapides.

Une initiative appuyée sur le droit international

Le projet de résolution algérien s'appuie sur les décisions de la Cour internationale de justice. « Israël, en tant que puissance occupante, doit arrêter immédiatement son offensive militaire et toute autre action à Rafah », stipule le texte.

L'ambassadeur chinois, Fu Cong, espère un vote dès cette semaine face à l’urgence humanitaire dans la bande de Gaza.

Soutiens et réactions internationaux

L'ambassadeur français, Nicolas de Rivière, a appelé à une action rapide du Conseil de sécurité, qualifiant la situation de « question de vie ou de mort ». « Il est grand temps que ce Conseil agisse et adopte une nouvelle résolution », a-t-elle plaidé.

De son côté, l'ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a indiqué attendre de voir la résolution pour se prononcer. 

La France soutient cette résolution

Emmanuel Macron a affirmé son soutien à la demande algérienne lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous soutenons la demande algérienne de réunion d'urgence pour un cessez-le-feu à Gaza », a-t-il déclaré.

Le chef d’Etat a précisé que la France travaille avec l'Algérie sur une résolution commune pour répondre à cette urgence humanitaire et donner un mandat onusien clair sur Gaza.

Un appel à une solution politique

Emmanuel Macron a également souligné l'importance d'une solution politique pour sortir de cette crise. « Nous sommes prêts à travailler activement à une solution de paix. Elle est atteignable », a-t-il insisté, rappelant que « la sortie ne peut être que politique ».

Emmanuel Macron ouvert à la reconnaissance d’un Etat de Palestine ? 

Le président de la République a également annoncé être « prêt à reconnaître un État palestinien », mais il ne souhaite pas conditionné cette annonce à « une reconnaissance d'émotion ». Le chef d’Etat explique que cette reconnaissance « doit arriver dans un moment utile, dans le cadre d'un processus ».

Le massacre continue à Rafah 

En attendant, les violences se poursuivent. Au moins 37 personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi après des tirs d’artillerie et des frappes aériennes israéliennes à l’extérieur de la ville de Rafah. Il s’agit de la deuxième attaque à l’encontre des civils en quelques jours.