"Je ne veux plus de noirs ou d'arabes", "le pire ce sont les Algériens" : Christophe Galtier accusé de racisme !

Le scandale a éclaté en avril 2023, lorsqu'un mail de Julien Fournier, l’ex-directeur du football de l’OGC Nice, destiné à Dave Brailsford, le propriétaire du club, a été divulgué dans la presse.

Ce mail contenait des propos racistes et déplacés que Christophe Galtier aurait tenus durant son passage à Nice lors de la saison 2021-2022. En réponse, le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire pour discrimination.

Les révélations de L'Équipe 

L’enquête de L'Equipe révèle que les joueurs et l’encadrement du club ont confié à la police avoir été témoins ou victimes de ces propos racistes. Julien Fournier, en tête des accusations, déclare que Christophe Galtier ne comprenait pas pourquoi l'équipe de Nice comptait « autant de noirs et de musulmans », des propos vivement contestés par l'accusé.

Des témoignages accablants 

Le journal rapporte également les auditions de plusieurs acteurs clés. Frédéric Gioria, figure historique du club et alors entraîneur-adjoint, se souvient d'un jour de janvier 2022 où Christophe Galtier, apprenant le recrutement de l’international algérien Billal Brahimi, aurait exprimé son mécontentement en disant : « Encore un musulman, je n'en veux pas, on en a assez ».

Frédéric Gioria ajoute que Galtier aurait traité les deux joueurs algériens Youcef Atal et Hicham Boudaoui de « sales types » et aurait lâché : « Le pire, ce sont les Algériens ».

Un autre témoignage vient de Hachim Ali Mbaé, ancien analyste vidéo du club, qui rapporte des propos choquants tenus par Christophe Galtier à l'encontre de Harold Moukoudi et Mickaël Nadé, deux joueurs de Saint-Étienne, les qualifiant de « deux King-Kong » lors d'une rencontre en septembre 2021.

Jean-Clair Todibo, ancien joueur du FC Barcelone et actuellement chez les Aiglons, a également été entendu par les policiers. Il a déclaré avoir subi des pressions de la part de Christophe Galtier pour rompre son jeûne du ramadan. Plus troublant encore, Todibo aurait appris qu'il était décrit par son entraîneur comme un « salafiste » et un « extrémiste », notamment en raison d'une tenue « traditionnelle » qu'il portait un jour à l'entraînement.

« Moi je ne veux plus de noirs ou d'arabes »

La situation a atteint un point critique en mars 2022, lorsque Christophe Galtier aurait dressé une liste de joueurs musulmans, dont Atal, Boudaoui et Todibo, qu'il souhaitait voir partir.

Face à une proposition de recrutement d'un joueur turc par Julien Fournier, Galtier aurait rétorqué : « Julien, tu n'as toujours pas compris. Moi je ne veux plus de noirs ou d'arabes ».

Une audience cruciale approche 

Christophe Galtier, qui nie toutes ces accusations, doit comparaître devant le tribunal de Nice le 15 décembre. Cette audience sera cruciale pour comprendre la véracité de ces allégations et pour déterminer l'impact de cette affaire sur la réputation de Galtier.

Ses avocats précisent, selon nos confrères de L’Équipe, que leur client est « déterminé » et que « tout son parcours professionnel, sa réputation témoignent de sa personnalité irréprochable ».

Une ombre sur le football français 

Cette affaire jette une ombre sur le football français, soulevant des questions essentielles sur le racisme et la discrimination dans le sport notamment dans le football.

Les révélations de L'Équipe et l'issue du procès seront déterminantes pour l'avenir de Christophe Galtier et pourront potentiellement influencer la manière dont le racisme est géré dans le football professionnel.