Kamel Daoud : de graves accusations portées par Me Fatma Zohra Benbraham contre le prix Goncourt 2024 !
Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, fait face à des accusations explosives portées par l’avocate Fatma Zohra Benbraham. Entre violences conjugales, exploitation d’une histoire réelle et scandales familiaux, l’écrivain est désormais au cœur d’une tempête judiciaire et médiatique.
Publié : 15h20 par La rédaction
L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, sacré récemment par le prestigieux prix Goncourt pour son roman Houris, fait désormais face à une tempête médiatique et judiciaire. Lors de son passage sur l’émission Hebdo Show de la chaîne Al24, l’avocate Fatma Zohra Benbraham a dévoilé des accusations explosives contre l’auteur, s’attaquant à sa vie personnelle.
Des révélations fracassantes sur le passé de Kamel Daoud
Maître Benbraham n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’elle appelle « la véritable nature de Kamel Daoud ». « Alors cet homme qu'on adule en France et qu'on considère comme un grand humaniste... laissez-moi vous dire quelque chose en ma qualité d'avocat : cet homme est condamné en Algérie. C'est un condamné de droit commun », a-t-elle déclaré. Elle a précisé que cette condamnation, prononcée par le tribunal d’Oran, concernait des violences conjugales.
L’avocate a décrit avec force les détails des faits reprochés à l’auteur. « Il a frappé sa femme avec une canne. Pas n’importe quelle canne, une avec des petits points de métal dorés et une poignée en forme de tête d’animal. Il lui a arraché une touffe de cheveux... Jusqu'à présent, elle en garde les marques ».
Selon elle, après l’agression, Kamel Daoud aurait tenté de se dédouaner en se précipitant au commissariat pour accuser sa femme. « C'est elle qui a déposé plainte malgré l'humiliation subie. Et pourtant, la peine de prison a été annulée en appel, réduite à une simple amende qu’il n’a jamais payée. »
Ces accusations ne s’arrêtent pas là. Maître Benbraham a évoqué les conditions de vie précaires dans lesquelles Kamel Daoud aurait installé sa fille issue de son premier mariage. Selon l’avocate, Daoud aurait enlevé ses enfants à leur mère après le divorce, profitant du fait que celle-ci n’avait pas les moyens de se défendre juridiquement. Si son fils aîné, aujourd’hui âgé de 19 ans, n’a jamais été réclamé, il aurait emmené sa fille de 16 ans vivre avec lui en France dans des conditions déplorables.
« Il vit dans un minable studio d’une pièce où sa femme, son enfant du deuxième mariage et sa fille dorment chacun dans un coin. Parfois, la petite doit dormir dans le couloir », a-t-elle précisé, en soulignant que cette situation inacceptable l’aurait poussé récemment à renvoyer la jeune fille en Algérie.
Maître Benbraham a poursuivi : « Il avait d’abord demandé à reprendre sa fille. Maintenant, il demande à sa femme de la reprendre. Il vient se décharger de la garde de sa fille ». Elle s’interroge sur les véritables motivations de l’écrivain : « Si tu as pris ta fille pour vivre dans un paradis qui s'appelle la France, explique-moi simplement pourquoi tu la renvoies dans un autre pays, le mien, le vôtre, le sien aussi, pour vivre en enfer ? ».
Le roman Houris, un succès entaché ?
Au-delà des accusations personnelles, Houris, le roman qui a valu à Kamel Daoud le prestigieux prix Goncourt, est au centre d’une polémique. L’œuvre, censée être une fiction inspirée des années de violence en Algérie, reprendrait, selon Maître Benbraham, des éléments réels de la vie de Saâda Arban, une ancienne patiente de l’épouse de Daoud. L’avocate affirme que le dossier médical de Saâda Arban aurait été utilisé sans son consentement, une accusation qui pourrait constituer une violation du secret professionnel.
Saâda Arban, victime de la guerre civile algérienne, a exprimé son indignation après avoir découvert que son histoire personnelle avait servi de trame au roman. Les détails précis décrits dans le livre, comme des cicatrices et des événements intimes, ne laissent aucun doute, selon elle, sur le fait qu’il s’agisse de sa propre vie. « C’est une atteinte flagrante à ma dignité et à ma vie privée », a-t-elle déclaré.
Des poursuites judiciaires en cours
Deux plaintes ont été déposées devant le tribunal d’Oran. La première, au nom de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, vise la violation de la loi sur la réconciliation nationale, qui interdit toute exploitation des événements de la guerre civile algérienne. La seconde, déposée par Saâda Arban elle-même, dénonce l’utilisation non autorisée de son histoire et la violation du secret médical.
Réactions et défense
Face à ces accusations, Kamel Daoud a choisi de garder le silence, se contentant d’affirmer que « la justice décidera ». Sa maison d’édition, Gallimard, a, de son côté, réfuté les allégations, qualifiant les accusations de « diffamatoires » et assurant que les personnages et événements du roman étaient fictifs.
Cependant, ces explications ne convainquent pas tout le monde. Certaines personnalités rappellent que, selon les règles de cette prestigieuse récompense, une œuvre ne doit pas porter atteinte à la dignité d’une personne réelle, ce qui, selon les détracteurs de Daoud, aurait été enfreint.
Fatma Zohra Benbraham, quant à elle, reste ferme : « Je ne parle qu’avec des preuves. Et aujourd’hui, ces preuves montrent qu’il a trahi non seulement ma cliente, mais aussi la confiance des lecteurs et des institutions ». Une déclaration lourde de sens, qui résonne comme un appel à la justice.