Le Maroc achète 168 nouveaux trains pour moderniser son réseau ferroviaire !

Le Maroc investit 2,8 milliards d’euros dans 168 nouveaux trains pour moderniser son réseau ferroviaire.

Publié : 28 février 2025 à 10h54 par La rédaction

ONCF - Maroc
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Crédit : ONCF

Le Maroc vient de franchir une nouvelle étape dans la modernisation de son réseau ferroviaire. L’Office national des chemins de fer (ONCF) a officialisé, ce mercredi 26 février, une commande de 168 trains, dont 18 trains à grande vitesse (TGV), pour un montant total de 2,8 milliards d’euros.

Cette acquisition, qui s’inscrit dans le cadre du plan national de développement ferroviaire 2027-2030, vise à répondre à la croissance du trafic passagers et aux exigences de la Coupe du monde 2030 que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal.

Une commande répartie entre trois géants du rail

Trois grands constructeurs ont été retenus pour fournir ces nouvelles rames : Alstom (France) fournira 18 trains à grande vitesse, basés sur sa gamme Avelia Horizon (appelée TGV M en France), ensuite CAF, entreprise espagnole, livrera 30 trains interurbains modernes, avec une option pour 10 unités supplémentaires, et enfin Hyundai Rotem (Corée du Sud) fabriquera 110 trains régionaux et de banlieue, essentiels pour renforcer la desserte des grandes agglomérations marocaines.

Cette commande signe une avancée stratégique pour le Royaume qui ambitionne de développer une industrie ferroviaire locale, notamment à travers la création d’une usine dédiée à la fabrication de trains pour le marché national et l’export vers d’autres pays africains.

Un réseau à grande vitesse en pleine expansion

Depuis 2018, le Maroc exploite la première ligne à grande vitesse d’Afrique, reliant Tanger à Casablanca sur 200 km, avec des rames Alstom financées en grande partie par la France.

Désormais, la seconde phase du projet est lancée avec une extension de 400 km entre Kénitra et Marrakech. Ce nouvel axe stratégique, longeant la façade atlantique, permettra de relier rapidement les principales villes du pays et de répondre à la hausse de la demande en transport.

Des trains régionaux et une industrie locale en développement

Le contrat attribué à Hyundai Rotem concerne principalement le transport de proximité. Les 110 nouvelles rames couvriront les besoins croissants des zones urbaines et périurbaines, garantissant une meilleure mobilité pour les travailleurs et les étudiants.

Le Maroc ne se contente pas d’acheter des trains : le pays mise sur la production locale pour développer son industrie ferroviaire. Hyundai Rotem est en lice pour construire une usine sur le territoire marocain, ce qui permettrait au pays de produire ses propres trains et d’exporter vers d’autres nations africaines.

Un projet structurant pour l’économie et l’environnement

Ce programme d’investissement reflète une vision ambitieuse, portée par le Roi Mohammed VI, visant à moderniser les infrastructures de transport du Royaume. « Le Maroc continue de mobiliser d’importants investissements dans ses infrastructures ferroviaires pour accompagner la croissance démographique et le développement économique », a déclaré Abdessamad Kayouh, ministre des Transports.

Au-delà de l’amélioration des services aux voyageurs, ce projet s’inscrit dans une stratégie de mobilité durable, visant à réduire l’empreinte carbone et à promouvoir les transports en commun comme alternative aux véhicules individuels.

Préparation au Mondial 2030 : un enjeu de taille

Avec la Coupe du monde de football 2030 à l’horizon, le Maroc veut garantir des infrastructures de transport modernes et performantes. Ces nouveaux trains joueront un rôle clé dans l’accueil des supporters et des délégations internationales, en facilitant les déplacements entre les différentes villes hôtes.

En investissant massivement dans le ferroviaire, le Maroc se positionne comme un leader en Afrique en matière de transport moderne et durable.