Réformes de l'éducation nationale : ce qui va changer à la rentrée 2024 !
11 juillet 2024 à 15h12 par La rédaction
Les réformes de l'éducation nationale initiées par Gabriel Attal entrent en vigueur à la rentrée 2024 ; entre les groupes de niveau et les prépa-seconde, l'école se transforme.
À la rentrée prochaine, les premières mesures du « Choc des savoirs », le programme de réforme de l’école lancé par l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, entreront en vigueur.
Parmi les changements, les élèves de seconde n’ayant pas obtenu leur brevet seront orientés vers une classe de « prépa-seconde ». Par ailleurs, les résultats des épreuves terminales compteront désormais pour 60 % de la note finale du brevet des collèges.
Groupes de niveau pour le français et les maths
Le plan « Choc des savoirs », élaboré par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, se concrétisera à la rentrée 2024. Une des mesures phares est la mise en place de groupes de niveaux pour le français et les mathématiques pour les classes de 6e et 5e.
Selon une circulaire publiée le 27 juin 2024, ces groupes sont constitués avec une alternance entre des temps d’enseignement en classe de référence et des regroupements selon les besoins des élèves, déterminés par les équipes pédagogiques.
Classe de prépa-seconde pour les élèves sans brevet
Désormais, « le diplôme du brevet conditionnera l’accès direct au lycée », expliquait Gabriel Attal dans un dossier de presse en décembre 2023.
Les élèves admis en seconde générale, technologique, ou professionnelle, qui n'ont pas obtenu le DNB (diplôme national du brevet), pourront être orientés vers des classes de prépa-seconde. Ces classes sont destinées à ceux qui sont identifiés par leur équipe pédagogique comme pouvant en bénéficier et qui sont volontaires.
Réactions des enseignants et syndicats
L’actuelle ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, Nicole Belloubet, a confirmé la mise en place de ces réformes. Les groupes de niveau, qu’elle préfère désigner comme « groupes de besoin », permettront « d’aider les élèves sur les secteurs où ils sont les plus en difficulté ».
Cependant, cette initiative a rencontré une forte opposition des syndicats enseignants, notamment le SNES-FSU, qui dénonce un « tri des élèves » et craint que cela n’aille « à l’encontre de l’idée que les élèves réussissent en travaillant ensemble, en étant confrontés à la diversité ».
Modification de la notation du brevet
La rentrée 2024 marquera également un changement dans la notation du brevet des collèges. Les notes attribuées par les professeurs serviront au calcul de la note de contrôle continu, tandis que les épreuves terminales compteront désormais pour 60 % de la note finale, contre 40 % auparavant.
Préparation au bac et réorganisation des cours
Une réorganisation des heures de cours en terminale professionnelle est également prévue pour mieux préparer les élèves au baccalauréat, avec 15 % de l’horaire dédié aux enseignements en français et en mathématiques.
Oppositions et ajustements
Face à la contestation, Nicole Belloubet a annoncé des ajustements, notamment en utilisant le terme « groupes de besoin » et en laissant aux enseignants la possibilité de décider quand rassembler les élèves en classe entière.
Défis de recrutement
Le ministère de l’Éducation nationale fait face à des défis de recrutement. Sur les 3 185 postes ouverts en 2024, une partie reste non pourvue. Nicole Belloubet a indiqué vouloir publier un texte permettant de recruter des enseignants au niveau de la licence, avec deux années rémunérées pour l’obtention d’un master, afin de faciliter leur entrée dans la carrière.