Relations France / Algérie : 2024 une année charnière ?
3 janvier 2024 à 14h02 par La rédaction
Entre Paris et Alger, 2024 s'annonce comme une année charnière, potentiellement marquée par un retour à la normale des relations bilatérales. La clef de ce renouveau réside dans la réalisation des « conditions idoines », selon les termes des officiels.
2024 serait t-elle l’année d’un tournant crucial dans les relations entre Paris Alger ?
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont échangé sur la visite reportée du chef d’Etat algérien en France lors de leurs vœux du Nouvel An 2024.
Ils ont profité de cet échange pour discuter de cette visite d'État tant attendue et de la relation entre les deux pays, comme l'a rapporté un communiqué de la présidence algérienne.
Des enjeux de taille sur la table
Lors d'un entretien avec Atheer, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a souligné que cette visite d’Etat du président Algérien en France fait « toujours l’objet de préparatifs ».
Il précise néanmoins que cette dernière dépend de la nécessité de régler plusieurs dossiers sensibles entre Alger Paris pour que cette visite ait lieu. Ces enjeux comprennent la question mémorielle, la coopération économique, les essais nucléaires français en Algérie, et la restitution d'objets historiques liés à l'Emir Abdelkader.
Un pas vers la réconciliation
Ces discussions interviennent dans un contexte de tensions historiques. La France a effectué dix-sept essais nucléaires en Algérie entre 1960 et 1966, avec des répercussions toujours d'actualité. L'Algérie insiste sur la nécessité de reconnaître ces dommages et d'apporter des dédommagements aux familles touchées.
Un dialogue constant malgré les obstacles
Malgré les difficultés, les échanges officiels entre Paris et Alger ne cessent de se multiplier. La visite récente du ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin à Alger témoigne de cet effort continu.
Un avenir en attente de confirmation
Le président Abdelmadjid Tebboune souligne que sa visite en France n'est pas un simple acte protocolaire mais un engagement profond, dépendant du programme de l’Élysée. Cette démarche s'inscrit dans un contexte de relations « fluctuantes », exacerbées par le passé colonial et divers incidents diplomatiques récents.