Tunisie : Ayachi Zammel, candidat à la présidentielle, arrêté !

Le climat politique en Tunisie se tend à l'approche de l'élection présidentielle prévue pour le 6 octobre prochain. Ce lundi 2 septembre, Ayachi Zammel, candidat à la magistrature suprême, a été arrêté pour des soupçons de « falsification de parrainages ». Cette arrestation survient alors que le pays est en pleine période de dépôt des candidatures, et que les tensions montent autour du processus électoral.

Les circonstances de l'arrestation

Ayachi Zammel a été interpellé à l'aube à son domicile, avant d'être transféré à la Garde nationale à Tebourba, dans le gouvernorat de la Manouba, à l'ouest de Tunis. Cette information a été confirmée par Mahdi Abdeljawad, membre de la campagne électorale de Zammel, qui a précisé que l'arrestation était liée à des accusations de « falsification de parrainages ».

Selon Sondes Nouioua, porte-parole du tribunal de première instance de Manouba, Ayachi Zammel fait l'objet d'une enquête judiciaire en cours, ouverte suite à une plainte déposée par onze citoyens de Tébourba. Ces derniers ont découvert que leurs données personnelles avaient été utilisées pour soutenir la candidature d’Ayachi Zammel sans leur consentement.

Cette découverte a été rendue possible grâce au service de vérification des parrainages mis en place par l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (Isie).

Une arrestation qui secoue la campagne électorale

L'arrestation d’Ayachi Zammel a eu lieu alors qu'il devait participer à l'émission politique de Mosaïque FM, « Midi-Show », ce qui a provoqué une onde de choc dans les milieux politiques.

Quelques jours auparavant, Siwar Bargaoui, trésorière du parti Azimoun et membre de l'équipe de campagne de Zammel, avait elle aussi été arrêtée pour falsification de parrainages. Libérée le 29 août, elle est en attente de son procès, prévu pour le 19 septembre.

Ayachi Zammel est l'un des trois candidats officiellement retenus par l'Isie pour l'élection présidentielle. Ses rivaux incluent l'actuel président Kaïs Saïed, qui se présente pour un second mandat, et Zouhair Maghzaoui, ancien député de la gauche panarabe.