Tunisie : Ayachi Zammel , candidat à la présidentielle, condamné à 6 mois de prison !
26 septembre 2024 à 12h58 par La rédaction
Ayachi Zammel écope de 6 mois de prison pour utilisation de faux documents, tandis que son collecteur de parrainages est également condamné à 8 mois.
Le candidat à la présidentielle tunisienne a été condamné ce mercredi 25 septembre par le Tribunal de première instance de Jendouba à six mois de prison pour « utilisation d’un faux document ».
Cette décision intervient dans un contexte où Ayachi Zammel fait face à plusieurs poursuites judiciaires pour des soupçons de falsification de parrainages dans le cadre de sa campagne électorale.
Un verdict sévère contre le candidat et ses soutiens
En plus de la condamnation d’Ayachi Zammel, l’un de ses collaborateurs, chargé de collecter des parrainages pour sa campagne, a également été condamné à huit mois de prison pour avoir « délibérément établi un certificat comportant des informations matériellement fausses ».
Cette décision judiciaire s'inscrit dans une série d’accusations qui pèsent sur Ayachi Zammel. Déjà poursuivi dans plusieurs autres tribunaux pour des allégations similaires, le candidat nie en bloc et se présente comme une victime de persécutions politiques.
La défense dénonce une décision injuste
L’avocat d’Ayachi Zammel, Abdessattar Massoudi, a vivement réagi au verdict, le qualifiant de « farce » et de « décision injuste ». « Mais nous défendrons ses droits jusqu’à la dernière minute », a-t-il affirmé, exprimant sa détermination à contester cette condamnation par tous les moyens légaux possibles.
Ayachi Zammel, à la tête du parti d’opposition Azimoun, continue de nier les accusations de falsification de parrainages qui lui sont reprochées, et son avocat considère ce verdict comme une attaque contre l'opposition.
Un climat électoral tendu
La condamnation d’Ayachi Zammel survient alors que la course à l’élection présidentielle en Tunisie prévue le 6 octobre se resserre.
Avec trois candidats toujours en lice, dont Kaïs Saïed et Zouhair Magzhaoui, le paysage politique tunisien est marqué par une série de disqualifications. Trois autres candidats ont, en effet, été écartés par la commission électorale plus tôt ce mois-ci.